Au Conseil Municipal du 19 décembre 2014, Françoise Grolet est intervenue dans le débat budgétaire, contre les économies sur le dos des agents de la Ville de Metz et des employés.
Monsieur le maire,
Une de vos bonnes résolutions pour 2015, c’est la « maîtrise de la masse salariale ». Si jusqu’à maintenant, cette évolution n’était pas maîtrisée (ce qui est vrai…) à qui la faute ? A la propension des collectivités locales à se jeter sur chaque transfert de compétence en acceptant des gouvernements des compensations insuffisantes ! Et au travers consistant à intervenir hors de leurs champs de compétence, dans tous les domaines pour exister, pour voir leur nom figurer sur toutes les réalisations !
Avec la création de structures nouvelles, ce sont bien des charges supplémentaires pour la Ville.
Avec vos choix de restructurations de services, de fusion, de déménagements, c’est aussi une charge de travail en plus pour les agents techniques sans renforts supplémentaires, pas plus que pour faire face à l’explosion de l’événementiel depuis 2008 : cela signifie une charge en heures supplémentaires, en horaires exceptionnels.
« Maîtrise de la masse salariale », cela résonne mal aux oreilles des agents. C’est dans ce contexte, bien éloigné de notre aspiration à « dépenser juste », que ces économies sur le dos des personnes tombent mal.
M le Maire, seriez vous complice des « esclavagistes des temps modernes » ?
Ai je droit de dire cela ??? Tout comme votre adjointe Danielle Bori le disait le 5 février 2006 à votre prédécesseur Jean-Marie Rausch, en dénonçant les entreprises de nettoyage des écoles primaires et bâtiments municipaux. Elle proposait alors le « retour possible de ce nettoyage par les services publics »…
Mais ça, c’était avant !
Aujourd’hui, vous décidez de retrancher du budget 70 000 € pour l’entretien des écoles primaires, et 37 000 € pour les bâtiments municipaux. Le « redéploiement des moyens », qu’on nous annonce pour expliquer qu’il n’y aura aucune tension, a ses limites, pour des employés qui vivent déjà dans la précarité avec des tous petits contrats de quelques heures, et qui subissent l’instabilité, avec des contrats renouvelés tous les trois ans.
Cela concerne aussi le personnel non titulaire : il y a à la Ville de Metz 421 non permanents.
Beaucoup est encore à faire, avant de parler d’humanisme et de « Vivre ensemble » comme je viens de l’entendre !
Réécouter : Conseil Municipal du 18 décembre 2014, Budget Primitif 2015