Intervention de Grégoire LALOUX au conseil municipal du 17 décembre 2020
La présente délibération nous renseigne sur la réorganisation du temps de travail de la police de nuit, conséquence logique de son rétablissement. L’insécurité est un sujet sérieux puisque cela touche aux libertés individuelles, à la tranquillité d’une ville et à son attractivité. Nous saluons cette décision, nous l’avions nous-mêmes proposé dans notre programme et par extension la nécessité pour notre ville de se munir de nouveaux effectifs pour faire face à l’insécurité et l’ensauvagement grandissant.
« Sentiment d’insécurité », c’est le leitmotiv de la gauche en général sur ce sujet.
Nous avons d’ailleurs pu le constater lors d’un conseil précédent et pas plus tard qu’il y a quelques minutes ou des membres du groupe Unis nous ont servi une vision purement comptable en estimant que ces nouveaux effectifs n’étaient pas nécessaires puisque dans des villes plus ou moins comparable, les effectifs étaient équivalents ou inférieurs. Ce qui n’est pas un argument puisque « Ici, c’est Metz » et que nous avons des problématiques propres à commencer par une insécurité galopante… C’est aussi une demande des Messins, car il s’agit du réel !
Rien de nouveau d’ailleurs puisque votre prédécesseur disait à qui veut l’entendre « Metz ville sûre » ce qui au mieux peut faire rire et au pire agacer les Messins, car c’est une marque de mépris à l’égard de ce qu’ils vivent au quotidien.
Je me souviens, ce sera pour la petite anecdote, d’une réunion publique dans le quartier Outre-seille, sur cette thématique, ou Dominique Gros a passé sa soirée à sermonner les habitants avec son fameux « sentiment d’insécurité » et d’ailleurs M. Niel était présent à l’époque en tant que directeur départemental de la sécurité et dont le propos principal, qui ne divergez pas beaucoup de celui de Dominique Gros, était de dire aux riverains si vous voulez + d’interventions, d’effectifs de police et bien, il faudra augmenter les impôts ! Une argumentation étonnante quand on sait, à titre d’exemple, qu’entre 2007 et 2012 M. Sarkozy, dont vous étiez un soutien Monsieur le Maire, à supprimé 13 000 postes de policiers et gendarmes alors que sur la même période, les impôts ont augmenté !
Plus localement, nous pensons que cette question relève avant tout de choix budgétaire, il n’est pas nécessaire de recourir aux impôts quand on s’attaque aux dépenses superflues !
Désormais, M. Niel est votre adjoint à la sécurité et la question que nous sommes en droit de nous poser, c’est, allez-vous suivre ses préconisations de l’époque malgré l’engagement que vous avez pris de ne pas augmenter les impôts lors de la campagne ! Je crois qu’il y a matière pour votre opposition à s’inquiéter ou du moins à être vigilant !
Grégoire LALOUX – Conseiller municipal de Metz – Conseiller métropolitain – Coordinateur régional de Génération Nation Grand Est