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Les demandeurs d’asile, la politique internationale et nous… Le cas particulier du Kosovo.

Tandis que Metz devient le carrefour des demandeurs d’asile, on peut s’étonner du nombre grandissant de réfugiés en provenance des Balkans, notamment du Kosovo. Je vous propose de faire le point sur les causes de cet afflux en partageant mon expérience du Kosovo.

Le constat

La majorité des demandes sont aujourd’hui motivées pour des motifs économiques ou autres, rarement pour des vies en danger, si ce n’est pour des affaires dont la justice locale est compétente. Par exemple, on ne fuit pas son pays parce qu’un mari frappe son épouse (témoignage d’une Albanaise du Kosovo dans le Républicain Lorrain), ni parce que l’on est intimidé par quelques mafieux (propos d’un commerçant albanais du Kosovo recueillis par FR3 Lorraine).

Le Kosovo depuis les années 90

A la mort de Tito, les Albanais ont commencé à revendiquer le Kosovo comme la septième république de Yougoslavie. Ils se sont heurtés à Slobodan Milošević. Si en cette période, les Albanais faisaient l’objet de persécutions de la part des Serbes, ils n’ont pas fui le Kosovo pour venir chez nous, les ressortissants yougoslaves ayant encore la liberté de circulation jusqu’en 1992. C’est aussi parce qu’à l’époque, nos frontières nous protégeaient.

La réactvillage serbe d'obilicion des Serbes a été consécutive aux menaces des Albanais après la mort de Tito. Ceux-ci se battaient pour que le Kosovo devienne une république indépendante. Ils ont créé leurs propres écoles pour ne plus se mélanger avec les Serbes, refusé de payer les factures, attaqué la police et les militaires et kidnappé ceux qui n’étaient pas Albanais. La situation est devenue suffisamment grave pour que le pouvoir serbe leur laisse le choix de vivre en respectant les lois de Serbie ou bien de partir en Albanie. C’est ainsi que la fuite en masse vers les pays limitrophes a ému la communauté internationale et que nos pays ont accueilli des réfugiés. C’était juste avant le déclenchement des bombardements sur la Serbie. D’un côté, il y avait des terroristes, et de l’autre, des forces de police. La découverte d’un charnier contesté à Račak, dont les cadavres seraient en fait ceux de terroristes habillés en paysans, a été l’événement déclencheur des bombardements de 1999 sur la Serbie. Ils ont été orchestrés sans l’aval du conseil de sécurité de l’ONU, avec l’insistance des Américains et Britanniques. Le Kosovo a été rapidement sécurisé, sans pour autant nier des exactions sporadiques, cette fois-ci envers les Serbes.

Des Albanais sont ensuite revenus en nombre au Kosovo, comme ils l’avaient déjà fait auparavant, entraînant une augmentation exceptionnelle de la population. Ils ont occupé des logements vides, appartenant souvent à des Serbes qui avaient fui au moment des bombardements. Le nombre d’habitants atteint actuellement les deux millions, dont 90 % d’Albanais et les villes sont surpeuplées, les gens sans travail.

Sans vouloir tenir des propos révisionnistes, les destructions n’ont jamais correspondu à ce que les médias annonçaient. Les ruines concernent des anciennes églises orthodoxes ou des maisons serbes. Les nombreuses aides internationales ont permis la construction d’une multitude de maisons en favorisant toujours les Albanais. Les quelques maisons pour le retour au Kosovo de Serbes ou autres minorités sont systématiquement détruites et les personnes intimidées, battues ou assassinées. Il n’est pas rare de trouver des villas somptueuses, d’une architecture soignée, souvent inoccupées parce que les propriétaires vivent chez nous, touchent les allocations, sont logés et retournent au pays lors des vacances d’été.

Un diplomate finlandais, Martti Ahtisaari, a rédigé en 2007 un plan favorisant largement les Albanais. Ce plan amènera le Kosovo à déclarer unilatéralement son indépendance en 2008, reconnu par 106 pays dont la France.

La communauté internationale a apporté une contribution pour le Kosovo s’élevant à 1,2 milliard d’euros dont 508 millions pour l’Europe. Des sommes importantes se sont retrouvées dans les poches des mafieux (la mafia albanaise est la plus puissante au monde). On peut citer, à titre d’exemple, le financement de la KEK, l’unique centrale électrique du Kosovo. Ces fonds étaient destinés à sa restauration afin de réduire la pollution sur tout le territoire. Ils ont servi les intérêts des mafieux pseudo-cadres ayant remplacé au pied levé les ingénieurs serbes.centrale électrique Obilic - 1

Pourquoi la politique menée n’a-t-elle pas été impartiale ?

La politique menée depuis 1999 jusqu’à aujourd’hui est un échec. Le Kosovo est un pays créé de toute pièce par la communauté internationale et l’Europe, avec des interlocuteurs liés aux trafics mafieux. Obéissant à la logique américaine du bon (l’Albanais) et du méchant (le Serbe), les magouilles à Rambouillet (1999) entre le plus grand mafieux du Kosovo et actuel premier ministre Hachim Taçi (chef mafieux du groupe de Drenica lié aux trafics d’organes) et Madeleine Albright ont donné le ton. Taçi était le petit protégé d’Albright et ce monsieur est intouchable, malgré toutes les accusations retenues contre lui. Il est surnommé le « serpent » à cause de sa réputation d’abattre froidement ses victimes. D’ailleurs les témoins gênants pour les criminels et terroristes albanais sont supprimés ou intimidés et ils ne sont plus en mesure de témoigner au tribunal de la Haye. Nos forces spéciales ont également entraîné les troupes de l’UÇK (armée de libération du Kosovo) considérées plus comme des terroristes que des militaires.

Les groupes criminels et mafieux sont très actifs au Kosovo, malgré la présence des forces armées, de la mission du Kosovo (UNMIK) et de l’union européenne (EULEX). La drogue, l’armement et les réseaux de prostituées déferlant chez nous passent par le Kosovo. La Suisse a recueilli en 1999 beaucoup de réfugiés albanais, qui en fait se révèlent être aujourd’hui des membres de réseaux mafieux sévissant sur tout le territoire helvétique. L’est de la France n’est pas épargné par ces ramifications mafieuses. C’est une belle manière de remercier les nations qui leur ont accordé l’asile.

La mafia a blanchi l’argent de la drogue dans la construction de nombreuses stations service et des hôtels de luxe sur toutes les routes du Kosovo où la prostitution est monnaie courante. Ceci signifie que les riches sont encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. La sécurité des minorités n’est toujours pas assurée. La démonstration de force avec le pogrom contre les Serbes, le 17 mars 2004, témoigne de ce que les Albanais veulent : un Kosovo ethniquement pur, débarrassé de tout ce qui n’est pas albanais. J’en ai été le témoin, et une bosniaque, que je connaissais bien, a été abattue ce jour-là, alors qu’elle rappelait ses enfants depuis son balcon, près du pont à Mitrovica. On peut comprendre aujourd’hui l’afflux de minorités du Kosovo, dont les Serbes, ayant tout perdu et en grand danger dans des villes devenues 100 % albanaises. Cela dit, on a plus de mal à comprendre les raisons qui poussent des Albanais à venir encore chez nous et à y rester, alors qu’ils ne courent plus aucun danger chez eux.

Les demandeurs d’asile à Metz

Cette arrivée massive nous dépasse, tant elle est liée à un conflit où, dès le départ, le choix de collaborer avec des responsables mafieux et des criminels impunis a aggravé l’instabilité. Le Kosovo a été tantôt sur la liste des pays sûrs, tantôt sur la liste des pays non sûrs. Après cette partie de yo-yo, il est redevenu un pays sûr depuis le 16 décembre 2013 pour dissuader les demandeurs. Mais ces quinze années n’ont pas permis d’effacer les traces du conflit. Il est difficile d’expliquer cet échec lorsque l’on a eu plus de 50.000 militaires et policiers répartis sur un territoire grand comme le département de la Gironde. Les conditions de vie au Kosovo sont impossibles pour les Serbes et autres minorités, alors que toute la diaspora albanaise traverse chaque été la Serbie sans être inquiétée pour se rendre au Kosovo.

Faut-il baisser les bras ? Non, car les élus municipaux doivent faire entendre leur voix et prendre des mesures convaincantes pour que Metz ne devienne pas une terre d’asile facile pour toutes les demandes non fondées. Les personnes chargées d’étudier les demandes doivent travailler efficacement et rapidement, en collaboration avec les personnels que nous avons dans les pays en conflit et qui connaissent très bien la situation (policiers, gendarmes et militaires).

Aider son prochain, c’est très honorable, mais les actions à Bellecroix ou à Blida sont une lutte contre une partie infime de l’iceberg de la misère. La misère est ailleurs, et je suis d’avis qu’il faut s’engager à ce que les gens puissent vivre et rester chez eux. C’est ce que je me suis efforcé de faire durant ma présence au Kosovo. C’était aussi l’objectif de cette force internationale, mais les options politiques n’ont pas apporté de solution viable.

Pour conclure, je vous recommande la lecture d’un livre écrit par le journaliste Pierre Péan « Kosovo, une guerre juste pour un état mafieux ».

Kosovar

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1 commentaire
  1. Fin 1988, quand un terrible séisme a touché l’Arménie, faisant près de 30.000 morts, Gorbatchev, pérestroïka oblige, a accepté l’aide occidentale pour ce pays. A ce moment-là, aucun pays n’avait jamais reçu autant de subsides du reste du monde. Et pourtant, d’après une personne ayant travaillé comme traductrice pour l’ONU, plus de la moitié de l’aide internationale a été détournée, et plus de 20 ans après, des personnes vivent encore dans ce que l’on peut comparer à des bidonvilles, même s’ils paraissent rembourrés, car les hivers y sont très froids. Le chômage y atteint des niveaux record, la mafia rackette les gens qui réussissent, les dirigeants des différents partis ne sont pas vraiment au service du bien commun.
    Il faut se souvenir qu’il y a au niveau européen un machin qui s’appelle le Conseil de l’Europe et qui prétend défendre les droits de l’Homme dans 47 pays européens. La France est le plus gros contributeur à son budget avec 38 millions d’euros. Nous avons la chance à Metz d’avoir deux députés qui y siègent : l’un, Denis Jacquat, en charge des questions sociales, de la santé et du développement durable, l’autre, Mme Zimmermann, chargée de l’égalité et de la non-discrimination. Comment se fait-il donc que des demandeurs d’asile viennent encore de ces ex-pays du bloc de l’Est ? Combien de fois les Messins devront-ils payer l’irresponsabilité, l’incompétence et la lâcheté des dirigeants français et occidentaux, alors que de plus en plus parmi eux ont du mal à boucler leurs fins de mois ?

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Sur ce sujet, même la vieille droite, (ex UMP, UDI, ...) est d'accord avec le maire : il faut accueillir à bras ouverts ces hommes souvent seuls qui ensuite feront venir leurs familles.
Nous vous donnons ici la possibilité de donner votre avis sur l'accueil de nouveaux migrants. N'hésitez pas.

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