Intervention :
Une crèche de plus pour répondre aux besoins des familles messines ou travaillant à Metz, c’est une bonne chose. Ici, l’effort est surtout celui de la Banque Populaire envers les employés de son siège (création de 15 places), alors que la Ville déplace vers la rue Charlemagne un multi-accueil qui existe déjà (Unis-Vers d’enfants, avenue André Malraux) en rationalisant son occupation avec des places à plein temps (10 au lieu de 20 places à mi-temps, dont 7 à destination d’enfants porteurs de handicap).
Il n’est pas indiqué dans la délibération combien de places seront à destination des enfants porteurs de handicap, mais il est évidemment primordial d’apporter l’aide et le soutien de notre collectivité aux familles qui affrontent cette difficulté. Mme Sagrafena disait en octobre dernier au Conseil des Parents que la Petite enfance et ses lieux d’accueil devaient rester dans le giron du Service public. Cela passe aussi par ce type d’aides, qui est inestimable pour les familles. Mais cela passe aussi par le nombre de postes affectés à la Petite enfance.
On ne peut pas parler de Service public et diminuer encore les postes comme l’an dernier (-7 postes) au détriment du niveau de service et d’accueil des enfants.
C’est le message qu’ont tenté de faire passer les agents municipaux en grève le mois dernier, il faut non seulement l’entendre, mais en tenir compte !
A noter aussi l’amélioration par rapport aux contrats de réservation de places avec les employeurs précédents, qui encore l’an dernier, ne payaient pas à la Ville l’intégralité de ce que coûte une place de crèche pour Metz (3 115 € sur 4 200 €). Cela représente pour la BPALC 6 800€ par place y compris le prorata du loyer.
Lorsque le Conseil municipal a voté il y a un an l’ « optimisation du fonctionnement des crèches » , j’avais mis en garde contre les effets de cette recherche d’économies : d’une part sur la charge de travail du personnel avec l’augmentation du taux d’occupation, d’autre part avec la fermeture des crèches par moitié en été. Il s’avère que la fermeture d’une crèche sur deux se transforme en casse-tête pour les familles, obligées d’acclimater leur petit enfant à une nouvelle collectivité pour 2 ou 3 semaines ou de trouver une solution alternative dans leur entourage.
Quant à l’évolution du taux de remplissage des différentes crèches, il serait intéressant d’avoir un bilan d’étape par établissement. On finit par savoir ce que signifie « optimisation » en langage socialiste, il faut traduire : austérité !
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
Conseiller régional Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine