Dans la continuité du rapport précédent, je soulignerai la situation financière des crèches : la CAF avait demandé notamment d’instaurer la facturation à la 1/2h pour préserver le budget familial des charges abusives.
D’ailleurs, cette disposition avait causé une baisse de 6% des revenus issus de la facturation aux familles, malgré l’augmentation des places de crèches à Metz. C’est de là que vient la pression pour « optimiser » la rentabilité des crèches en augmentant le taux de fréquentation.
Mais voilà que la municipalité leur inflige maintenant la double peine, en baissant de 3% la subvention aux crèches associatives, qui représentent 380 places d’accueils d’enfants, et aux halte-jeux.
Où sont les engagements solennels du budget 2016 : « continuer à offrir un haut niveau de services » ! « les budgets de la culture solidarité, éducation, petite enfance seront maintenus voire accrus ! »
Ces belles paroles vont, rejoindre au cimetière des promesses non tenues, l’engagement de ne pas augmenter les impôts, n’est ce pas Monsieur Lekadir !
Vous avez mal écouté le Maire, qui joue sur les mots (et sur la patience des contribuables) avec ses taux d’imposition, et dans le dernier Metz Mag, vous affirmez tranquillement que les impôts n’augmentent pas, ce que chaque Messin pourra apprécier en recevant la douloureuse ! Eh non, ce sont les taux qui n’augmentent pas.
On sait ce qu’il en est pour le CCAS, -11%. Voilà que les crèches perdent 3% de financement, et les actions en faveur de l’enfance, des adolescents et des familles perdent 2 à 5% : baisse donc pour les dispositifs de médiation familiale, si essentiels, et qui sont impactés par les restrictions budgétaires : exemple, la Marelle qui n’assure plus une permanence 7jours/7. Vous répondrez qu’il faut faire des économies, ce n’est pas nous qui dirons le contraire, il y a effectivement des économies à réaliser.
Fallait-il dans ces conditions, faire le choix pour la crèche de l’Amphithéâtre d’un équipement aussi luxueux que la maison de l’Enfance, crèche de pointe qui a coûté plus de 5 millions d’euros pour 60 places ? On peut aussi faire de petites économies, par exemple dans la programmation du Printemps des familles à Borny, listé dans les subventions, qui avait choisi d’organiser, à côté d’actions utiles, une « conférence gesticulée » intitulée subtilement « Familles, je vous haime » organisée par la SCOP Le Pavé, sur l’importance de « repenser la famille d’un point de vue politique » vu qu’elle sert si bien les « dominations capitalistes« . Ce discours de lutte des classes qui ne dédaigne pas les subventions, on croit rêver !
Cela donne un peu le vertige, surtout que la subvention est attribuée sur la ligne « accompagnement et soutien à la parentalité » qui regroupe par ailleurs des services essentiels aux familles ! Nous ne soutiendrons pas ces mauvaises économies sur de bonnes dépenses, et réciproquement.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
Conseiller régional Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine