Conseil municipal du 28 février 2019 – Subvention à l’association TCRM Blida – Intervention de Françoise GROLET
Deux directeurs d’agences engagés (à gauche) aux élections municipales : le maire n’a rien à redire.
Permettez-moi, Monsieur le Maire, de vous demander de réagir, après l’annonce de l’engagement électoral pour 2020 de deux directeurs d’agences et satellites. Je rappelle tout de même que s’ils étaient des fonctionnaires, en occupant les mêmes responsabilités, ils n’auraient pas le droit de s’engager aux élections municipales.
Permettez nous d’être prudents, ayant connu la situation inverse. Un élu, votre adjoint à la culture, qui au mandat suivant devient salarié (fort bien payé) d’un satellite… et l’opposition n’oubliera pas ses nombreux dérapages !
À Metz Métropole, nous avons entendu le président Bohl répondre à Mme Colin Oesterlé que cette situation l’interpelle et qu’il sera vigilant à la neutralité de ces agents. Puis-je savoir quelle est votre position ?
=> Pas de réponse du maire, pour lui et sa majorité, il n’y a rien à dire !
Blida, incubateur d’excellence aujourd’hui, label French Tech demain ?
Pour TCRM Blida, l’avancée en 2018, a été l’inscription comme incubateur d’excellence de la Région Grand Est. Cela confirme que l’écosystème messin a un rôle essentiel à jouer dans l’accueil d’entreprises innovantes et la création de valeur.
On attend maintenant le résultat de notre candidature au label Capitale French Tech. On aurait pu faire simple et l’appeler Alsace-Lor’nTech puisque nos deux régions sont alliées ? Non, en « globish » on a préféré : « French Tech East » ! De quoi plaire au président de la « start-up Nation » et à son ministre qui viendra à Metz le jour J (15 mars) ?
Rendre les projets économiquement viables, pour les libérer de l’assistance des fonds publics.
Un point me tient à coeur : Blida, pour répondre à sa vocation, doit accentuer l’accompagnement à la professionnalisation des projets entrepreneuriaux.
Rendre les projets économiquement viables c’est les libérer de l’assistance des fonds publics. Ce devrait être l’objectif de toutes les entreprises. Mais je suis perplexe en constatant parfois qu’à Blida, on soutient dans la durée des activités qui pourraient/devraient exister dans le monde réel aux côtés d’artisans et d’entrepreneurs indépendants qui ne demandent rien. Un incubateur n’est pas un cocon biberonné aux subventions.
Nous ne nous contenterons pas d’une belle communication survalorisante, où l’on nous vante par exemple les « serres et jardins urbains connectés », sans nous dire le bilan carbone de ces équipements ultra artificiels !
J’attends donc des indicateurs précis : les fonds privés qui sont levés, les créations d’emplois par typologie et dans la durée, le chiffre d’affaires généré par entreprise hébergée.
Nous votons quand même aujourd’hui une subvention municipale de 385 000 €, sur un budget total de 1,8 millions (dont 215 000 de Metz Métropole et 280 000 € du Grand Est). Le montage financier est plus que complexe et fait la part belle à la Nuit blanche perpétuelle. L’augmentation exponentielle du budget de Blida (et la part prépondérante d’argent public) nécessitent une grande exigence d’efficacité.