Camp de roms, avenue des Deux Fontaines à Metz
Conseil municipal du 7 juillet 2016 : budget supplémentaire
Intervention :
Explication de vote :
Surprise dans le Budget supplémentaire de Metz : 30 000 € (la partie émergée du coût pour les finances publiques) pour une « expérimentation sociale pour l’intégration de la population du campement rue Louis le Débonnaire« .
La Ville se lance maintenant dans des programmes expérimentaux pour tenter d’aboutir là où personne n’a réussi : la normalisation du mode de vie des populations roms venues d’Europe de l’Est.
Je veux commencer par dire que j’apprécie l’engagement de Raphaël Pitti pour trouver des solutions à un réel problème : la persistance, chez des groupes de personnes arrivant en France par la magie de la disparition des frontières intra-européennes, d’un mode de vie qui ne correspond pas à nos règles et à nos lois.
R. Pitti ne s’accommode pas de cette situation bancale, et il a le mérite de ne pas vouloir cacher la poussière sous le tapis comme beaucoup d’autres !
Maintenant, les mesures proposées sont-elles les bonnes ?
Il s’agit de remplacer le campement que la municipalité a installé à la rentrée dernière derrière les terrains de foot rue Lothaire, pour loger un groupe de 25 personnes (avec enfants) qui s’étaient installées depuis octobre 2014 en sortie d’autoroute à Metz Nord, et que la Ville a hébergées l’été dernier au camping municipal lorsque le bidonville a été démantelé.
A l’époque, l’association d’extrême gauche et vivant d’argent public « Collectif mosellan de lutte contre la misère » exigeait un « diagnostic social » et un relogement. La Préfecture a répondu très clairement, par la voix de la Directrice de la Cohésion sociale de la Moselle, Mme Anoutchka Chabeau « Un diagnostic social est fait (…) pour voir avec les personnes si elles s’entendent s’insérer sur le territoire français ».
Depuis leur installation derrière la piscine Lothaire, aucune information sur les actions de la municipalité et des acteurs publics. Et voilà que vous voulez prendre cette population comme test de la capacité d’intégration avec des moyens et un suivi exceptionnel : installation sur un terrain normalisé, pour un nombre fixe de foyers, avec un contrat d’objectif et un encadrement social avec la Fondation Abbé Pierre pour répondre à toutes les problématiques et pousser ces personnes à se sédentariser. S’il n’y a pas de volonté d’intégration des personnes, elles devront laisser la place à d’autres. Et sur la base de ce dispositif, si d’autres groupes arrivent à Metz et installent des campements illégaux, la municipalité estimera qu’il est légitime de demander leur expulsion à la puissance publique.
Premièrement, les autorités françaises ne contrôlent pas grand chose en la matière, et ne se donnent pas les moyens d’agir face aux flux migratoires grandissants. À Metz depuis plusieurs années, les campements sont démantelés, leurs occupants relogés, et très rapidement remplacés par de nouveaux arrivants. Il s’agit, pour certains cas, des effets de la situation de crise internationale, pour d’autres de la recherche d’un meilleur niveau de vie, et pour la population dont on parle aujourd’hui, du refus de se sédentariser et de se conformer à notre mode de vie. La réalité, c’est que vous devrez subir et faire subir aux Messins (et à leurs frais !) les autres arrivées à côté de cette « expérimentation sociale« .
Deuxièmement, comment accepter de voir remise en cause la parole des autorités de l’Etat par des associations subventionnées qui jettent de l’huile sur le feu ? Je vous ai cité la déclaration de Mme Chabeau l’été dernier, et juste après, le représentant du « Collectif mosellan de lutte contre la misère » prenait le contrepied en accusant les services publics de mentir.
Dernière remarque : oui, la France ne peut accueillir toute la misère du monde… mais elle doit en prendre sa part, disait Rocard (du moins dans une deuxième version où il amendait ses propos justifiant son coup de frein à l’immigration, devenus trop contraires au « politiquement correct » Source)
Il est scandaleux que vous mettiez le CCAS de Metz à contribution pour ce projet, alors qu’il est débordé de travail : à son Conseil d’administration avant-hier, on nous a présenté une situation de plus en plus alarmante sur la paupérisation de Metz avec le dernier Diagnostic social de Territoire. Je ne citerai qu’une donnée : « la domiciliation pour les personnes n’ayant pas de domicile fixe est passée de 368 en 2010 à 1072 en 2014« . Pour les deux derniers mois, 9 personnes de plus !
Pour nous, mais pour un nombre toujours grandissant de Messins aussi, la conclusion est claire : tant qu’un Messin n’aura pas de logement ou de travail, tant qu’un de nos aînés ne pourra pas manger et se chauffer décemment, nous n’aurons pas d’autre priorité.*** À noter que la « droite messine » a soit voté pour avec enthousiasme, soit fait silence dans ce débat ! ***
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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