Quelques fanatiques messins assoiffés de publicité réclament que le Préfet de Moselle interdise la procession du 15 août qu’ils ont tenté de perturber l’an dernier. Selon eux, un article du Concordat stipule qu’aucune cérémonie religieuse ne peut avoir lieu hors des églises. Depuis le 26 messidor an IX et jusqu’à ce que ces « Profanes » (très initiés) nous inondent de leurs Lumières, Metz vivait donc dans l’illégalité ! Ces imposteurs n’ont que faire du Concordat comme de la laïcité (où étaient-ils lors du dernier vote sur la Grande Mosquée de Metz ?) Leur seule obsession est de gommer toute trace de nos racines chrétiennes. Ce faisant, ils s’en prennent à la mémoire des Messins, croyants ou pas ; c’est pourquoi le groupe FN/RBM pour Metz a saisi le Préfet de Moselle.
Metz, le 29 juillet 2017
Monsieur le Préfet,
J’apprends qu’on vous demande d’interdire la procession du 15 août à Metz. L’association demandeuse, qui instrumentalise la laïcité par obsession antichrétienne, invoque indûment dans un sens réducteur un article du Concordat (qu’elle veut pourtant abolir). C’est pourquoi je souhaite rappeler le sens de l’attachement tout particulier de la population messine à cette cérémonie, où s’expriment ensemble des sentiments religieux et patriotiques.
- Chez nous, la procession populaire de l’Assomption, qui fut pendant des siècles une fête nationale, revêt une importance particulière après la fin de la Grande Guerre où notre ville a été épargnée par les combats. La statue de la Vierge Marie érigée place St Jacques commémore ce vœu des Messins.
- Le 15 août 1940, c’est bien cette statue que les Messins, retombés sous le joug allemand, choisissent pour manifester leur patriotisme. La veille de la procession interdite par les nazis, ils apportent une quantité de bouquets tricolores, dessinant une croix de Lorraine au pied de la Vierge, devant laquelle ils défileront silencieusement le 15 août en signe de résistance à l’envahisseur.
Et pour faire du passé table rase, quelques personnes voudraient interdire cette manifestation d’attachement à notre patrie et à nos valeurs, et balayer par christianophobie la Mémoire de Metz ?
Il n’est au contraire rien de plus légitime que de voir processionner les autorités civiles et militaires à l’invitation de l’évêque de Metz : tous honorent son prédécesseur Monseigneur Heintz, qui eut le courage de manifester le 15 août 1940, le payant d’une expulsion immédiate comme plusieurs milliers de Messins.
Ignorer ou mépriser l’Histoire, c’est prendre le risque de la revivre. Aussi je vous demande, Monsieur le Préfet, de conforter cette procession officielle du 15 août à laquelle nous, Messins et, descendants des patriotes mosellans expulsés, sommes attachés. Alors que la cohésion nationale est mise à mal, cultivons le devoir de mémoire qui est sacré à Metz.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma demande, et vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération distinguée.
Françoise Grolet
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère régionale du Grand Est
La loi Française doit être respectée même en terre concordataire, elle ne doit pas être à géométrie
variable .