Un pacte avec l’Etat : pour le meilleur et pour le pire
JL Bohl vient de signer un « Pacte métropolitain d’innovation » avec l’Etat : une enveloppe de 6,7 millions € est prévue en 2018-2020 pour participer au financement de différents projets. Nos élus assoiffés de reconnaissance sont allés présenter au Préfet 18 projets de la Métropole. Mais comment croire le double discours du gouvernement qui voudrait « faciliter l’exercice des compétences » des collectivités alors que M. Macron les assèche et continue de transférer des responsabilités sans les moyens correspondants ? C’est ainsi que Metz Métropole a créé l’impôt GEMAPI pour faire face aux risques d’inondations…
Je demande qu’on s’appuie sur nos atouts en se concentrant sur des objectifs clairs et sans langue de bois, au lieu de nous éparpiller avec les mêmes annonces conceptuelles que les autres, parce que vendues par les mêmes cabinets d’étude. Ainsi le « plan paysage à 185 000 €.
Gaspillage aussi, le projet 10 de « La 27ème région » qui veut Accompagner les collectivités dans la création de leur laboratoire d’innovation interne nommé « La Transfo », pour nous donner la culture du design des politiques publiques. Après des résidences d’artistes, on s’offre une résidence de designer de politique publique pour 165 000 €… C’est vraiment se moquer du monde !
Parmi les opérations structurantes pour Metz Métropole
- La création d’une filière agro-alimentaire à Frescaty. La requalification de l’ex-BA 128 est l’occasion de donner une valeur ajoutée à la production agricole, pour procurer de meilleurs revenus aux agriculteurs. Attention, en créant de toutes pièces une « agriculture péri-urbaine », de ne pas déséquilibrer nos producteurs locaux, déjà assez malmenés depuis des décennies !
- La requalification du Mont Saint Quentin, qui ne couvre que 500 000 € du plan de gestion initial (1,8 millions €). Une somme indispensable, car il est nécessaire de sécuriser tout le site pour permettre son animation. De plus, les normes environnementales à respecter sont exigeantes. Ce beau projet doit aboutir pour rendre aux habitants du pays messin leur poumon vert et leur belvédère naturel !
- La liaison avec le Saulcy par une passerelle via la digue de Waldrineau est aussi intéressante, en complément de la rénovation de la résidence étudiante de la caserne Roques au Ban St Martin. Nous serons attentifs à ce que ce beau patrimoine ne soit pas en partie détruit comme évoqué.
- Repenser la périphérie commerciale d’Actisud, sur laquelle sont pointées « déficit qualitatif en termes d’ambiance urbaine » et « poches de vacance préoccupantes ». Mais à qui la faute sinon à la boulimie de certains élus !
La coopération avec les autres communautés de communes est utile, dans le sens d’une complémentarité et non d’une absorption.
Certains voudraient une métropole jusqu’à Thionville… Alors OUI au développement du tourisme d’affaires avec Amnéville, à l’amélioration des déplacements et des mesures environnementales (climat air énergie).
Mais NON à cette manie du millefeuille français de faire du gras avec ses satellites, ses plans, ses schémas, ses coûteuses études qui parsèment ce rapport (Animation d’un espace de dialogue et de concertation avec les autres EPCI = 100 000 €).
Surprise : le site des anciens entrepôts frigorifiques de la ville de Metz reparaît pour un fumeux projet de « Tiers lieu d’essaimage ».
Metz et son agglomération ont des atouts historiques et géographiques réels, une disponibilité foncière exceptionnelle. Alors, au lieu de disperser les énergies, attachons-nous à faire valoir les points forts de Metz dans la « Grande région hyperconcurrentielle » et dans le Grand Est.
Élue FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine