Intervention de Françoise Grolet lors du conseil municipal du 26 novembre 2015 : ZAC Bon Secours (points 09 à 12)
Ce projet de l’ex hôpital Bon-Secours est maintenant lancé et la municipalité socialiste répète encore et toujours les mêmes erreurs en matière d’urbanisme.
Saturation du marché immobilier, désordres architecturaux, engorgement de la circulation, charges financières pour la ville comme cela vient d’être évoqué, calendrier irréaliste et promesse d’équipements publics qui ne seront pas tenus.
– Erreur en aggravant la situation du marché de l’immobilier, comme cela a été largement évoqué lors du conseil municipal d’octobre. Metz n’a pas la capacité d’absorber 400 logements neufs supplémentaires à Bon-Secours.
– Erreur dans les choix architecturaux. Que vient faire un ensemble d’immeubles ultramodernes de sept étages au maximum au cœur d’un quartier qui ambitionne le classement Unesco ? C’est justement l’unité architecturale de la Nouvelle ville qui est valorisée comme témoin historique exceptionnellement bien conservé. Et voilà que cet ensemble rare sera déparé et surmonté d’un artifice architectural, l’attique, le toit terrasse habitable ayant pour but de maximiser le profit.
Dans le programme immobilier subsistera la moitié du bâtiment historique partiellement conservé et muré en attendant que son sort soit fixé. Le risque est réel que cet édifice ancien soit déstabilisé par la démolition de la partie sacrifiée et les travaux de l’ensemble.
Nous demandons dès à présent que toutes les dispositions soient prises pour sa bonne conservation intérieure et extérieure.
Erreur dans l’engorgement supplémentaire de la circulation. Le projet Bon-Secours englobe une réorganisation de la circulation dans le quartier qui répond à l’idéologie habituelle de la municipalité sous prétexte de développer les modes doux : « Mort aux voitures, aux automobilistes ».
Pourtant tout le monde ne pas prendre le bus ou le vélo. L’activité d’une ville surtout telle que Metz ne peut pas être dissociée complètement de l’automobile.
La circulation est actuellement dense sur ces axes pénétrants au nord et au sud de cette Zac. Mais qu’adviendra-t-il une fois que la circulation réduite à une voie sur certaines artères, voire interdite par la piétonnisation. La circulation se reportera sur d’autres rues. La rue Charles Pêtre, la rue Verlaine passée à double sens, sur des axes qui sont déjà saturés eux aussi aux heures de pointe comme le bord du canal, la rue Clovis, la rue Pasteur.
Bouleverser les flux de circulation peut amener à des remèdes pires que le mal comme on le voit dans d’autres quartiers. Et le bilan carbone n’est pas positif quand l’automobiliste emprunte des itinéraires alternatifs plus longs où se retrouve bloqué dans des embouteillages.
– Erreur dans le plan de financement déficitaire du projet comme cela vient d’être évoqué.
– Erreur dans les promesses qui ne seront pas respectées. Le calendrier ne sera pas tenu.
Il y a un an et demi on nous disait pour le programme immobilier rue du XXème corps qu’il devait être achevé fin 2015. Ça n’est pas du tout le cas.
Est-ce à dire que la conjoncture n’est pas si favorable. Les habitants sont pressés de voir disparaître la friche hospitalière. Cela justifie-t-il de communiquer sur le calendrier qui sera encore moins respecté, comme c’est le cas depuis le début ? Les équipements publics eux, attendus par les habitants du quartier et annoncés en réunion de concertation ne sont ni financés ni planifiés. On risque d’attendre encore longtemps la mairie de quartier, l’école, les équipements sportifs nécessaires vu la densité scolaire, les espaces associatifs de réunion, le centre médical de proximité. On a tout entendu y compris avant les élections municipales.
D’autant que le bâtiment ancien qui devait héberger des projets utiles au quartier est indiqué comme réserve foncière pour le moment.