Je ne résiste pas à vous lire un petit extrait des nouveaux statuts du Quattropole :
« Dans un souci de lisibilité nous avons renoncé à l’ajout systématique de la forme féminine. Il est donc rappelé que l’emploi exclusif de la forme masculine a valeur exclusivement générique ». Quel charabia !
Certes on parle DU Quattropole, mais tout de même… s’agissant d’une association (f) qui réunit 4 villes (f) de la grande Région (f) formant une alliance stratégique (f), je me demande où le féminin pourrait se sentir frustré ! Avec même la parité parfaite au Directoire (les maires des 4 villes), même si le président actuel est un homme, n’est ce pas monsieur le Maire ?
Sur le fond, j’ai deux remarques à faire, un bon point et un mauvais point.
Le bon point, c’est la subvention qui diminue de 20 000 €. Il ne s’agit pas d’un accès de frugalité, non… C’est la vertu du statut des associations de droit allemand, qui oblige à considérer toute subvention non utilisée comme une dette aux collectivités. Le Quattropole n’ayant pas consommé toute sa dotation, il nous demande « seulement » 80 000 € cette année. De quoi amoindrir le regret que Metz ait laissé filer l’association à Sarrebruck et le secrétariat au Luxembourg (Esch sur Alzette).
Justement, quelle est la place de Metz dans cette coopération transfrontalière, quelle est notre vision ? Quel rôle voulons-nous jouer au delà de ces relations institutionnelles et des grand messes ? Allons nous nous satisfaire de réunir les élus, les passionnés, les incontournables, sans plus d’ambition à destination de nos concitoyens ? Je vois comment l’Alsace organise le bilinguisme dans son système scolaire avec tous les partenaires, que fait Metz ? Je vois la Meurthe-et-Moselle prendre la main sur le transfrontalier, se positionner comme interlocuteur de la Sarre ou du Luxembourg, je vois Reims se positionner comme capitale de la relation franco-allemande, où est Metz ?
Ne nous contentons pas d’être la ville wunderbar, qui a accueilli le Sommet franco-allemand en 2016 !

Stand de Trêves Sarrebruck Luxembourg au colloque du Quattropole le 22/11
Celui-ci a accouché d’un Conseil franco-allemand à l’intégration, alors qu’il s’agit d’un problème éminemment politique et souverain. Dans la même veine, se tenait ici même la semaine dernière une manifestation du Quattropole sur le thème « immigration : une chance pour nos 4 villes ». Proposition hasardeuse, tant les témoignages allaient dans le sens inverse. Comme les difficultés à intégrer correctement à Trêves des migrants de 140 nationalités différentes ! Vous avez tenu des propos très réalistes, Monsieur le maire, en soulignant que beaucoup de migrants sont tout à fait informés, en arrivant, de ce qui se passe, mais qu’ils le supportent (vous pensiez sans doute aux conditions d’accueil – si l’on ose dire – à Blida), parce que leur volonté de changer de vie est la plus forte. De façon très dépassionnée : je ne crois pas que cet afflux soit une chance pour Metz, pas plus que pour eux (je ne parle pas bien entendu des vrais réfugiés), et encore moins pour leur pays qui est privé de leur énergie.