Conseil municipal du 30 novembre 2017 – Petite enfance : Partenariat avec la Caisse d’Allocations Familiales
L’intégration de 426 places dans le Contrat Enfance Jeunesse permet une subvention de plus d’un million €, rétroactive au premier janvier 2017.
La contrepartie est de rétablir la subvention d’équilibre aux structures à but non lucratif, les crèches du COGEHAM et Bernard Chabot (-216 000 € voté en janvier 2017). Ces deux mouvements sont déjà intégrées au budget supplémentaire 2017.
Je m’interroge sur le volet du partenariat qui concerne la « contribution de la CAF aux négociations avec Metz Métropole pour favoriser la prise de compétence ». Je ne suis pas persuadée qu’un tel transfert de compétence soit au bénéfice des familles messines. Que des actions permettent de partager certains équipements avec les communes environnantes, comme cela se met en place, c’est une bonne chose, mais pas jusqu’à perdre la compétence politique de la petite enfance.
Surtout si la CAF pousse à une politique de « rentabilité » qui a ses limites s’agissant de petits enfants, et de personnels sur lesquels pèse une responsabilité de plus en plus importante. On ne remplit pas une crèche comme un parking, une place devant être occupée par plusieurs enfants à temps partiel sur une journée. De plus cela permet une marge suffisante pour l’accueil occasionnel, mode de garde important pour les parents ayant choisi de rester chez eux pour élever leurs enfants, et qui ont des besoins eux aussi.
L’intervention de la CAF en 2015 pour qu’on ne facture aux parents que les temps consommé (ce qui est de l’intérêt de la CAF puisqu’une partie de son financement, la PSU, est basée sur ce montant) allait dans le sens du pouvoir d’achat des familles, c’était une bonne mesure.
La CAF impose aussi des objectifs à atteindre pour améliorer le taux d’occupation. C’est un autre moyen d’améliorer les recettes de Metz puisque cette autre part du financement CAF (CEJ) dépend de l’occupation et de la facturation effective des heures réservées. Il y a là une part d’effort de bonne gestion d’une part, mais il est important de ne pas trop tirer sur la corde. L’injonction d’optimiser (c’était le terme du contrat CAF voté en 2015) sonne souvent comme rentabiliser. Des efforts importants ont été fournis continuellement par les crèches messines, il faut les laisser se stabiliser.
La priorité doit rester à la qualité d’accueil des enfants, comme aux conditions de travail des personnels. Or, les deux se dégradent avec un turn-over trop important. Nous serons attentifs à ce qu’on garde dans nos crèches la liberté d’une politique humaine.
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine