Enclos de nature dans la ville, apprécié des sportifs et des promeneurs, le Fort de Metz-Queuleu recèle également des vestiges douloureux et héroïques de notre histoire récente.
Pièce fortifiée de la défense de Metz achevée sous la première Annexion, casernement après le retour de Metz à la France, le Fort est transformé en 1940 en Stalag (pour les prisonniers de guerre) puis en Camp spécial (Sonderlager) où transitent des prisonniers qu’il s’agit de « faire parler ». Résistants, passeurs, réfractaires… 1500 à 1800 hommes et femmes sont passés par ce lieu, entre octobre 1943 et août 1944, et 36 y sont morts. La page n’est pas tournée à la Libération, où les autorités françaises entasseront jusqu’à 4400 personnes en « Séjour surveillé » (Allemands, personnes accusées collaboration…) jusqu’en 1946, et sans doute même 1948.
Sauvegardé par l’Amicale des survivants et leurs familles, le site mémoriel a été repris en main par une équipe interpellée par les actes de vandalisme récents. Depuis plus d’un an, des efforts spectaculaires ont été déployés par ces bénévoles pour ouvrir la Casemate A à la visite, inventorier, défricher, et… préparer l’avenir ! Car après des décennies d’indécision, les responsables politiques s’engagent aujourd’hui sur un plan de réhabilitation d’1 million, piloté par Metz Métropole, et financé à parité par l’Etat, la Région, la Moselle, et Metz.
Ce samedi 12 mars 2016, s’est tenue l’Assemblée générale de l’Association du Fort de Metz-Queuleu, à laquelle ont participé Françoise Grolet, Thierry Gourlot, et KS. La somme de travail déjà réalisée, comme l’ampleur des objectifs des responsables, ne peuvent qu’impressionner.
La volonté d’aboutir semble enfin présente côté politique, rejoignant la détermination remarquable des responsables de l’association. Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à vouloir comprendre et transmettre notre mémoire ; le public nombreux qui se pressait dès le dimanche après-midi en fait foi. C’est maintenant une exigence, comme l’a dit le colonel Planchette au nom de Metz, que ce projet aboutisse avant que les derniers survivants n’aient disparu.
Françoise Grolet
effectivement ils ont fait une bon nettoyage !et l’association organise de nouvelle fouille !