Fonds européens structurels d’investissement – Programme FEDER FTJ FSE Grand Est 2021 2027 / Version 3 – Intervention de Françoise GROLET en Séance plénière du 22 avril 2021
Vidéo à retrouver ici sur la chaîne Youtube du groupe RN Grand Est
Fonds européens : Qui décide ?
La version définitive du programme d’utilisation des fonds européens est suspendue aux priorités fixées par la Commission européenne. Oui, c’est cet organe supranational et non élu qui décide, et notre Région qui doit se justifier sur nos propres objectifs !
Et en prime, il faut affronter des procédures technocratiques dissuasives, générant des retards de paiement dramatiques pour les agriculteurs notamment. La Cour des Comptes européenne épingle régulièrement l’inefficacité de ce système : effets d’aubaine, manque de contrôle structurel et d’objectifs chiffrés…
Et vous qui êtes à la fois le problème et la solution, vous promettez pour gérer ces fonds un « management de proximité » dans votre TROP Grand Est, avec les DOUZE « maisons de la Région » que vous avez créées !
Qui paye ?
Vous vous réjouissez chaque année de ce que « fait » l’Union européenne pour nos territoires. Si nous apprécions qu’une partie des fonds que verse la France au budget de l’UE revienne à nos compatriotes, vous avouerez que le compte n’y est pas !
Cet argent ne tombe pas du ciel. Je le rappelle encore, la France reste l’un des plus gros contributeurs nets de l’Union européenne. Cette année : 27 milliards (+25%) ! Cela représente 400€ par habitant de notre région. En face, ce que nous recevons n’est que des miettes.
Avec ce qu’on perd chaque année, il y aurait de quoi financer nombre de projets. Par exemple dans le domaine transfrontalier que nous considérons comme un atout essentiel pour notre région.
Notre réaction que certains qualifient « d’égoïsme » est guidée par un principe que Macron et ses alliés européens semblent incapables de comprendre : l’intérêt national.
On finance quoi ?
Les collectivités locales françaises n’ont pas d’autre choix que d’aller chercher l’argent à Bruxelles, puisque les gouvernements impécunieux que vous soutenez leur ont coupé les vivres.
Au nom de quoi faudrait-il passer par Bruxelles pour construire un crapauduc dans un village lorrain (véridique) ou des « potagers urbains » (sic) ? Ou pour distribuer des subventions de 400 € (voir les rapports de la Commission permanente de demain) ?
Apportons enfin de vraies réponses
500 000 chômeurs attendent une politique de soutien à l’industrie. Nous pensons à Alstom, au secteur automobile, dont les fonds européens financent les délocalisations vers l’Europe de l’Est ou la Turquie. Il a fallu la crise du COVID pour faire éclater la nécessité d’en finir avec le dogme du libre échange mondial qui importe le textile du Bangladesh au lieu de faire travailler nos usines des Vosges ou de l’Aube.
Nous allons mettre en place le patriotisme économique, protéger notre marché pour des échanges plus justes, alléger les charges et donner à nos entreprises la priorité dans les commandes publiques.
Françoise Grolet, Rassemblement National
L’environnement : s’il y a « urgence » à qui la faute ? Nous reviendrons sur l’étalement urbain que vous avez pratiqué juste à côté des friches à résorber (à Metz on est bien placé pour le constater avec une continuité gauche-droite). Nous changerons la politique de métropolisation à outrance, afin de revitaliser la ruralité. Nous encouragerons l’écologie enracinée et l’indépendance énergétique, pas les éoliennes partout et l’écologie punitive qui fait fermer les usines chez nous et importer l’acier chinois.
Enfin, nous constatons que votre priorité – comme l’UE dans son Pacte des Migrations – c’est les migrants qualifiés dans ce document de « public prioritaire » pour l’accès aux soins, à l’emploi et à la formation. Vous n’avez pas changé d’avis malgré ma demande en novembre dernier.
Notre priorité, c’est de remplacer les 30% de médecins généralistes qui partiront en retraite en 2021 en Meuse ou en Haute-Marne. Et pour les jeunes de la région dont 1/4 est au chômage, notre priorité sera de financer de vraies formations parce que c’est leur avenir, et notre avenir.