Communiqué de presse du 2 décembre 2014
Quinze ans après le combat citoyen pour sauvegarder le cinéma au centre-ville de Metz, l’histoire se répète. Mais si, sous J-M Rausch, la municipalité avait participé au sauvetage en rachetant les murs et en déléguant la gestion à une personne impliquée, aujourd’hui ce même cinéma est en danger par la faute de la municipalité, passée sous contrôle socialiste !
Dominique Gros, uniquement intéressé par la promotion du centre commercial Muse, déménage le Palace (cinéma à programmation « grand public ») du centre-ville vers la ZAC de l’Amphithéâtre, avec le soutien des autres membres de la Commission départementale d’Aménagement Commercial (CDAC). La gestion est attribuée au groupe Kinepolis, chargé de maintenir en centre-ville le cinéma d’Art et d’Essai.
Le Palace était comble, ce lundi 1er décembre 2014, pour débattre de l’avenir du cinéma en centre-ville à l’invitation de l’actuel gestionnaire Michel Humbert ; mais comment dégager des pistes d’avenir, dès lors que les responsabilités ne sont pas désignées ?
Nous retiendrons de ce débat l’intervention passionnée d’une Messine, décrivant l’aspect de « ville morte » qu’a pris Metz le soir notamment, et dénonçant l’impact qu’aurait la fermeture du cinéma sur les commerces environnants. L’adjoint à la Culture n’eut d’autre réaction que d’en rire. Le grand public du cinéma populaire, ce n’est pas son problème !
Cette réaction fait craindre des déconvenues pour l’actuel gestionnaire, déclarant : « Je pense que comme M. Rausch à l’époque n’était pas sourd, Dominique Gros ne l’est pas plus aujourd’hui. » Les auteurs de ce choix désastreux sont pourtant Dominique Gros et son adjoint à la Culture Hacène Lekadir, digne successeur de l’effronté Antoine Fonte, et Patricial Sallusti qui siégeait à la CDAC.
Non, le cœur de Metz n’est pas qu’un « centre historique » (selon l’expression réductrice du site Ville de Metz) qui doit céder le pas au quartier branché de l’Amphithéâtre ! Il doit continuer à accueillir les amateurs de cinéma à tarif raisonnable (7,20 € contre 11 € au Kinépolis St Julien), voulant profiter ensuite de l’animation de la place St Jacques et du quartier. Le départ du Palace risque de porter un coup fatal à l’animation du centre de Metz.
Défendant le pluralisme culturel, nous dénonçons la mainmise d’un seul acteur, Kinépolis, sur le cinéma de l’agglomération messine où l’offre est déjà jugée très importante. Le complexe de St-Julien-les-Metz et les cinémas associatifs sont menacés. Nous n’avons aucune garantie sur la pérennité du cinéma en centre-ville, ni sur la continuité de la programmation art & essai.
Le Front National de Metz, par la voix de ses élus au conseil municipal, demande au Maire de Metz de revenir sur sa décision et d’engager la rénovation du Palace et du Caméo, pour améliorer leur attractivité. Nous nous associerons à toute action pour défendre la diversité de l’offre culturelle à Metz.
Les conseillers municipaux de Metz Françoise Grolet, Thierry Gourlot, Bérangère Thomas, Jean-Michel Rossion.