AU CONSEIL MUNICIPAL DU 29/09/16
Ce projet permet d’engager une réflexion plus large sur la place de l’éducation musicale en France parce que le projet DEMOS pose la question de l’éducation musicale et de la pratique musicale dès le plus jeune âge et des moyens engagés. Mais n’est-ce qu’une question d’argent ?
Le projet DEMOS s’oppose à une démarche nationale qui devrait considérer que la pratique musicale rentre à part entière dans la formation générale et la construction du futur citoyen, et donc dans le cursus scolaire de l’école maternelle à l’université.
Or, nous savons qu’en matière d’éducation et d’apprentissage, tout s’inscrit dans la durée et que, pour rendre la France plus musicienne, un projet d’ampleur et de « masse » serait à mettre en place de façon égalitaire afin que tous les enfants reçoivent une éducation musicale digne de ce nom inscrite dans le cadre des enseignements fondamentaux.
Comment s’effectuera la sélection des enfants ? Pourquoi eux (quartiers « politique de la Ville ») et pas les autres ? Ne pourrait-on pas décentraliser des cours d’instrument et d’éveil musical dans les quartiers, créer des petites structures d’écoles de musique, ne pourrait-on pas employer des intervenants spécialisés, qui travaillent sur des secteurs et interviennent de façon systématique dans les écoles maternelles et primaires pour compléter et pallier à la carence en éducation musicale dès le plus jeune âge ? Ne pourrait-on pas mieux former les maîtres ? Ne pourrait-on pas penser au bien être plutôt que de constater les nombreuses phobies scolaires ?
Beaucoup de conditionnel qui montre que le chemin à parcourir est encore long.
De très nombreuses études comparatives et qualitatives révèlent le retard de la France part rapport à d’autres pays où la pratique musicale est considérée tout autrement.
Nous connaissons les bienfaits (avis de neurologues, scientifiques, sociologues et musicologues) de la musique dans son aspect sociabilisant (partager un même langage, à la fois expression de la sensibilité et de l’intelligence, pratiquer en ensemble, partager la même culture) et son aspect de renforcer les capacités cognitives (améliore le raisonnement spatio-temporel , les facultés auditives, visuelles et motrices
« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. »
Bérengère Thomas
Conseiller municipal de Metz