Au conseil municipal du 29 septembre 2017
Après avoir alerté sur les difficultés à venir sur la ZAC de l’Amphithéâtre, j’attire l’attention sur les effets de la ZAC Bon-Secours sur le plan de circulation du quartier Ste Thérèse Nouvelle-Ville : rien n’est anticipé alors que c’est l’une des principales entrées de ville !
- Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’un des rapports émis par la municipalité : « Bordé par la rue de Verdun, la rue Verlaine et la place Philippe de Vigneulles qui représentent des espaces et artères essentiels à la circulation, le site de l’ancien l’hôpital Bon Secours se présente comme un « îlot carrefour » autour duquel gravitent la plupart des échanges du secteur ». Le projet immobilier Bon Secours va bouleverser un équilibre déjà complexe, en réorganisant la circulation automobile en fonction de l’idéologie des « modes de déplacement doux » qui traite l’automobiliste en intrus, alors que tout le monde ne peut pas prendre le vélo ou le bus.
Qu’adviendra t’il de la circulation déjà dense en provenance des deux axes est-ouest et nord-sud de l’agglomération ? Un report de circulation est inenvisageable sur les axes proches, déjà bien encombrés, côté canal ou côté gare.
Et après, quand la ZAC sera semi-piétonne avec une circulation et un stationnement limités ? Va t’-on encore faire fuir les habitants motorisés, et dissuader les visiteurs et clients du cœur de la ville ?
Nous avions proposé, lors des élections municipales de 2014, d’affecter le terrain libéré par la déconstruction de l’hôpital à un grand « poumon vert » pour le quartier qui en a besoin. On sait quel rôle essentiel jouent les arbres et la végétation pour compenser la pollution. Maintenant que le chantier a laissé place au vide, on s’est habitué à cet espace de respiration, mais la municipalité a décidé d’accumuler des immeubles, sans égards pour les besoins des habitants.
- Présente à la réunion d’information sur le projet immobilier Bon-Secours (28/06/16), je me souviens qu’on a vite compris que la préoccupation essentielle de la municipalité n’est pas de conserver un accès facile dans les rues pour les riverains, visiteurs, clients, mais de rentabiliser le parking souterrain Maud’huy. Le problèmes essentiels du stationnement et de la circulation ont soulevé la majorité des interrogations, sans réponse claire de la municipalité. Plus ils prêchent la nouvelle religion des « déplacements doux », plus le citoyen en chair et en os s’inquiète de la dégradation de ses conditions de vie réelles ! Le premier adjoint d’alors, R Lioger n’avait pas voulu confirmer les intentions déjà formulées, qui assèchent quasiment la circulation au travers du quartier. Comment pourraient ils répondre qu’ils n’ont aucune solution dans les tiroirs pour rediriger le flux de voitures, les axes voisins étant également saturés ? Le nouveau plan de circulation sera dévoilé après réalisation du projet, fin 2018.
« Je demande que ce délai soit mis à profit pour repenser la circulation, et notamment pour infléchir la piétonnisation à outrance sur l’axe rue Charles Abel/pont de l’Argonne. Metz n’est pas Paris, nous affirmons que l’accès en voiture est un élément essentiel de l’attractivité et de l’emploi pour notre ville. »
Françoise Grolet
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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