Intervention de Françoise Grolet au conseil municipal de Metz, le 30 mars 2017 : ZAC DU SANSONNET – Engagement dans la démarche de labellisation « EcoQuartier » et adoption de la Charte « EcoQuartier ».
L’essentiel, aujourd’hui, n’est pas de faire ou pas, c’est de faire savoir. C’est ainsi que l’opération immobilière des Coteaux des la Seille est encore et toujours communément appelé l’Écoquartier alors que le label ne lui a pas été attribué et ne le sera pas, et pour cause !
Pour un projet qui bétonne des terres agricoles, qui étale les constructions, ce serait un comble.
Certes, des jardins ont été aménagés sur ces anciennes terres maraîchères qui ont fait jadis du quartier le potager de Metz.
Mais que je sache, les immeubles de la ZAC sont aussi construits sur ces terres qui ont donc été artificialisées. Je lis l’engagement 13 « développer les circuits courts », on le fait à Borny, on aurait aussi pu le faire à Devant les Ponts !
Deux autres engagements doivent nous interpeller :
➤ l’engagement 6 « travailler en priorité sur la ville existante et proposer des formes urbaines adaptées pour lutter contre l’étalement urbain »,
➤ et l’engagement 10 « Valoriser le patrimoine (naturel et bâti), l’histoire et l’identité du site » : encore une fois, je redirai que nous ne comprenons pas votre choix de créer une ZAC immobilière à deux pas d’une friche militaire.
Il n’y avait pas à Metz une pression démographique, un afflux de population nouvelle, une carence de logements, justifiant cette précipitation, au contraire Il était donc urgent d’attendre la disponibilité de la Caserne Desvallières, et surtout de tout mettre en oeuvre pour accélérer la négociation.
Et que de temps perdu pour faire aboutir ce projet de réhabilitation du site Desvallières, bien plus urgent pour recentrer le quartier et l’équilibrer.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
Conseiller régional Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
Le Sansonnet avait d’énormes atouts, offrant en particulier une proximité vraiment immédiate avec le centre de Metz, malgré ces entonnoirs qui exaspèrent les automobilistes aux heures d’affluences; mais surtout son large espace de verdure, façonné par les maraichers et les jardiniers, méritait qu’il soit traité avec plus d’égards et d’imagination. Le minuscule parc réduit à son minimum, avec son aspect artificiel, semble déjà étouffé par les constructions qui s’élèvent en rangs serrés et qui inquiètent fortement les promeneurs habitués à cet endroit et tournant sur la circulaire bétonnée imaginant chaque jour ce que sera demain. Cet endroit et ses riverains n’auront pas bénéficié du respect qui leur était dû, oubliés pour des intérêts qui les dépassent. Je n’ose pas imaginer ce que sera la caserne Desvallières lorsque les promoteurs vont la digérer….