Fauteuils roulants et poussettes moins importants que la publicité !
Conseil municipal du 29 septembre 2016 : Adoption de l’Agenda d’Accessibilité Programmée de la Ville de Metz.
Intervention de Françoise Grolet :
Chacun sait qu’en s’attaquant aux situations génératrices de gêne qui sont mises en évidence par les personnes les plus fragiles, c’est pour tous qu’on agit : les personnes handicapées, mais aussi celles en perte d’autonomie (et c’est l’avenir de notre ville vieillissante) ou les parents avec des poussettes.
La grande « loi d’égalité des droits et des chances pour les personnes handicapées » de 2005 prévoyait une accessibilité totale en 2015. Un report a été voté en fin de période, dans une indifférence générale, et dans l’amertume des personnes concernées.
Un diagnostic accessibilité bâti et voirie ayant été réalisé par les étudiants de l’ESITC et de ND de Peltre, un programme d’investissement de 12 millions d’euros sur 5 ans 2012-2016 devait -je cite- « rendre accessible l’ensemble des bâtiments municipaux à l’horizon 2016« .
Il y avait une volonté d’aboutir incontestable dans ce programme. Alors, comment en est-on arrivé là ?
Le site met aussi en avant la Commission d’accessibilité, qui se réunissait très régulièrement jusqu’en 2014. Depuis… une seule réunion, et la commission a été convoquée fin août pour valider le nouvel agenda. Il est pourtant capital de continuer de travailler avec les associations, qui ne sont pas les « pousse à la dépense » irréalistes qu’on imagine, mais les premières intéressées, et premières compétentes.
Elles disent notamment que les normes légales ne sont pas toujours ce qui convient, c’est surtout le bon sens qui doit prévaloir. Nous espérons que la nouvelle formule de la commission sera plus interactive.
Pourquoi ? Il faut dire franchement que la fin de la nouvelle programmation ne sera jamais honorée. Comme les Installations ouvertes au public (IOP) toutes regroupées entre 2022 et 2024 !
D’ailleurs, le plan de financement de l’AdAP est révélateur.
Pour 2016, un engagement dérisoire : 265 000 €, alors qu’on dépensait plus de 2 millions par an jusqu’à maintenant. Pour 2017 : 1,2 millions, pareil pour 2018, puis une explosion du budget avec 3 millions par an. Autant dire que demain, on rase gratis !
Le catalogue révèle nombre de situations surprenantes pour des établissements qui reçoivent déjà des personnes à mobilité réduite et ne sont pas aux normes : école du Fort Moselle (manque un WC PMR), les résidences personnes âgées (travaux entre 2017 et 2023, ex pour la Résidence Grandmaison, des travaux minimes comme : grilles d’avaloir, tapis, barre de porte de sanitaire, signalétique, hauteur urinoir…) ou la Maison de la Petite enfance / CCAS (travaux en 2018)
Autre bilan insatisfaisant : nous sommes souvent saisis de remarques – avec plus d’amertume encore lorsque les équipements sont récents – sur l’état de la voirie, parfois dangereuse pour les plus fragiles.
- A cause des voitures stationnant de façon anarchique sur les trottoirs, ou dans les zones de rencontre où ils sont surbaissés.
- A cause du mobilier urbain mal placé, même sur le trajet Mettis -qui devait tout révolutionner, et on se souvient de ses couacs d’accessibilité…
- A cause des équipements dangereux (grilles et avaloirs, obstacles non signalés).
C’est bien de rendre le chemin des bureaux de vote accessible, mais se déplacer, c’est une nécessité tous les jours !
Je ferai deux propositions.
➤ Il me semble indispensable qu’à partir de cet AdAP, la page Accessibilité du site de Metz s’améliore et devienne interactive, pour échanger les informations sur l’accessibilité dans la Ville.
Avec une cartographie de données ouvertes, qui signalerait de façon évolutive, quels établissements publics, quels magasins deviennent accessibles et comment, quels points noirs sont résorbés. Leur partage serait un aiguillon pour progresser, pour le public comme le privé.
Il ne suffit pas de publier tous les 5 ans des catalogues d’engagements plus ou moins respectés, mais de permettre à chacun de savoir tout de suite où il peut faire des démarches administratives, trouver des sanitaires publics adaptés (on part de zéro en la matière), faire garder son enfant, se promener, faire du sport ou se cultiver, quels hôtels et commerces fréquenter…
➤ Le travail avec les écoles primaires doit être développé. La fameuse page « accessibilité » du site de la Ville évoque un spectacle vu par 500 écoliers, mais c’était en 2008. Et depuis ? Ne peut on pas transmettre ce message chaque année, à chaque classe de Metz ? Cela me semble capital pour banaliser et dédramatiser, dès l’enfance, le regard sur les personnes handicapées.
Il ne s’agit aujourd’hui « que » de la mise aux normes des établissements communaux, mais sa mise en oeuvre donne une indication sur la façon dont Metz veut considérer ses concitoyens porteurs de handicap : comme des personne à part ou comme des personnes à part entière ?
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
Conseiller régional Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
Je trouve inadmissible que les voitures soient stationnées sur les espaces vert en la transformant en boue (voir mes photos jointes) ou qu’ils bloquent le passage des piétons et surtout des poussettes et fauteuils roulants. Une voiture qui stationne contre le mur bien collée et bien en avant ne roulant pas sur l’herbe et ne gênant pas le passage pieton n’est pas un problème, mais les proprietaires des voitures qui se garent à côté de cette dernière et/ou sur les espaces verts ont un comportement fort regrettable pour la communauté.
Cette situation dure depuis longtemps et quand je promène ma mère en fauteuil roulant je dois aller sur la route et le mamans avec leur poussettes le matin pour emmener leur bambins à la maternelle également.
Je déplore que vos services ne verbalisent pas ces incivilités. J’ai vu passer plusieurs fois vos voitures dans la rue mais sans s’arrêter pour verbaliser. Evidemment, le problème se pose le plus après 18 h quand les gens rentrent chez eux.
Moi même je suis automobiliste, je n’ai pas de garage ou de parking et je cherche souvent une place en rentrant du travail, mais ce n’est pas pour autant que je me permettrai une tel comportement, plutôt j’irai me garer beaucoup plus loin et marcher un peu (ce qui est bon pour la santé).
Je vous remercie de bien vouloir faire quelque chose et d’en parler à la Mairie pour voir s’il est possible d’installer des barrières pour éviter ce comportement.