Monsieur le Maire, chers collègues,
J’aimerai que sur des dossiers comme celui-ci, il y ait un point d’histoire afin d’éclairer le conseil ainsi que les messins qui nous écoutent.
Cette maison mortuaire, comme indiqué dans le dossier, à un intérêt patrimonial et un impact cultuel pour la communauté juive.
Elle est accolée au cimetière juif de Chambières, dont l’existence à cet endroit, date de 1690 pour la partie la plus ancienne.
De nombreux rabbins dont la notoriété dépasse de loin la ville de Metz y sont inhumés. Le plus illustre d’entre eux, d’origine lithuanienne, est Rav Arye Loeb Ben Asher, plus connu sous le nom de son principal ouvrage (encore utilisé et commenté aujourd’hui), le Schaagath Arye (« le rugissement du lion »), mort à Metz en 1785.
On y trouve aussi la tombe de l’emblématique président des commerçants de Metz, Armand Knecht et de toutes les familles juives de Metz.
La maison mortuaire
Elle dispose de deux étages (le premier étant l’appartement du gardien), vide à l’heure actuelle, car il n’y a plus de gardien.
Au rez-de-chaussée, se trouve une salle où le défunt est emmené pour la toilette mortuaire, le corps est lavé pour être purifié par la Methaher, qui est une association composée de bénévoles, de femmes ou d’hommes en fonction du sexe du défunt.
A côté, se trouve une grande salle de prières, prières effectuées par un rabbin et où se recueillent les familles des défunts. Car dans le judaïsme, le corps d’un mort est considéré comme impur et ne peut entrer dans une synagogue.
D’où l’importance pour la communauté juive de Metz, de cette maison mortuaire qui est la dernière étape du défunt avant la mise au tombeau.
Notre groupe votera, évidemment, pour cette subvention exceptionnelle au Consistoire Israélite de Metz.
Thierry Gourlot
Conseiller municipal de Metz
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