Conseil municipal du 2 juillet 2015
L’achat à la SMAE pour presque 2,4 millions d’euros de terrains dont l’usine PSA n’a pas l’utilité correspond-il à des besoins fonciers pour des nouveaux projets cherchant à s’implanter sur notre territoire ? Clairement, non.
La municipalité parle uniquement de constituer des réserves foncières pour l’actipôle, mais on sait que l’enjeu est ailleurs. Il a été évoqué lors de la visite de François Hollande à Trémery juste avant les élections.
Il faudrait donc dire franchement que cette transaction correspond au soutien de notre collectivité à PSA, premier employeur de Lorraine, de Moselle et de Metz. Et comment ne pas nous engager, dans cette lutte féroce contre les dégâts de la mondialisation, comment ne pas donner le coup de main pour tenter de retenir les emplois chez nous ?
C’est du moins ce qu’il faut espérer, sans se cacher les réalités et en rappelant que les vraies solutions sont nationales, par un protectionnisme intelligent et des frontières permettant la réindustrialisation de nos territoires.
Les stratégies de PSA comme les autres, ne répondent pas à ces logiques mais d’abord à leur propre intérêt financier, en témoignent les représentants syndicaux en mars dernier :
La CGT qualifie de « coup de bluff » la concurrence évoquée entre l’usine espagnole de PSA à Vigo
« Dès qu’a été évoquée l’hypothèse de faire fabriquer le nouveau moteur à Vigo, j’ai demandé à rencontrer Carlos Tavares, qui m’a assuré que la compétition ne se jouait pas entre les sites, mais entre les territoires », confirme implicitement Serge Maffi, délégué du SIA-GSEA, syndicat majoritaire à l’usine PSA Trémery. » (L’Usine nouvelle 27 mars 2015)
Oui donc à cet investissement/soutien, puisque les terrains sont valorisables par nous, et ne sont pas délocalisables ! Mais nous restons vigilants sur l’avenir des emplois dans l’agglomération messine !
Françoise Grolet