Intervention de Françoise Grolet au conseil municipal du 22 février 2018
Deux motions sont présentées au Conseil municipal du 22 février 2018 :
- Contre la suppression de la Cour d’Appel.
- Les fermetures d’écoles.
Elles sont rédigées dans une formulation minimale pour obtenir le consensus, y compris des En Marche. Nous sommes prêts à les voter, mais vous, qu’attendiez-vous de Macron et de sa politique ultralibérale ?
La Cour d’Appel de Metz tire sa justification de l’Histoire : créé en 1633, le Parlement de Metz a été supprimé par les Allemands en 1871 et il a retrouvé vie un siècle après, en 1973 : « enfin, Metz redevient française ! » s’exclama le bâtonnier de Metz. Cette Histoire fait aussi que Metz juge le contentieux de notre Droit local.
La Cour d’Appel de Metz doit aussi perdurer pour des raisons chiffrées : elle tient le 17e rang sur 36 pour ses performances malgré les 30% de postes qui ont été supprimés. Dans son ressort, travaillent 114 juges, 427 fonctionnaires, 27 magistrats du Parquet, 447 avocats…
Les conséquences de sa disparition seraient désastreuses sur tout le système judiciaire en Moselle. Metz, déjà dépouillée par la loi NOTRe, ne doit pas être encore une fois victime collatérale des décisions gouvernementales !
Quant aux fermetures de classes, encore une fois, nous prenons les promesses de Macron de plein fouet. Ce n’est pas seulement les quartiers difficiles qui sont touchés, mais toute la Moselle, avec 95 fermetures contre 23 ouvertures (7 contre 2 à Metz). 12 élèves par classe de CP en zone sensible, et des fermetures de classes à côté ! Dans les écoles rurales, à moins de 19 élèves dans une classe unique tous niveaux, la classe est supprimée. Cela signifie qu’il n’y a plus d’école dans la commune !
Il faut entendre la déclaration stupéfiante au Sénat, en réponse à M Masson, du ministre Castaner : « Le déterminisme social, c’est votre échec collectif.» Comme si lui-même n’avait pas été socialiste avant de devenir macroniste ! L’échec collectif, c’est celui qui interdit même aux écoles privées d’ouvrir des classes alors qu’elles ont des listes d’attente. C’est la seule réponse du pouvoir pour enrayer le mouvement inexorable des parents qui veulent préserver leurs enfants des méfaits du pédagogisme, des rythmes scolaires, des zones de non droit.
Les élus du Rassemblement Bleu Marine seront toujours disposés à voter les motions de soutien au service public à Metz. Non sans rappeler la phrase du grand Bossuet, qui fut chanoine de la cathédrale de Metz : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes »
Oui, difficile de se lamenter sur les conséquences des maux dont on a soutenu l’origine !
Alors que la politique migratoire ne permet plus d’accueillir et encore moins d’intégrer, retirez ce facteur des écoles et des tribunaux, et cela libèrera des postes pour remplir au mieux le service public.
Françoise Grolet
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine