Lors du Conseil municipal du 30 octobre 2014, le groupe Rassemblement Bleu Marine pour Metz s’est exprimé sur une subvention (400 €) accordée à l’association Handicap International pour l’édification d’une « Pyramide de chaussures » symbolique contre les mines anti-personnel. Le Maire Dominique Gros a caricaturé la position exprimée par l’élu FN Jean-Michel Rossion, et rappelée ensuite par Bérangère Thomas : si Handicap International a très légitimement bénéficié de la logistique de la ville et de la mise à disposition de la place St Louis, notre groupe a voulu à cette occasion dénoncer le fossé existant entre le subventionnement ostentatoire par la municipalité socialiste, et les manquements notoires dans la politique d’accessibilité.
L’exemple le plus emblématique est la coûteuse réalisation du réseau de transport en site propre Mettis. Malgré les mises en garde des associations concernées pendant les travaux, ce bus s’est avéré difficilement accessible à une personne en fauteuil roulant, car la rampe escamotable dispose d’une pente trop raide pour les fauteuils. Encore faut-il qu’ils soient parvenus à franchir les écueils jusqu’au bus. Car le second obstacle se trouve dans l’accessibilité au quai : trottoirs très hauts, pavage qui accroche… Et le pire, des panneaux publicitaires bordant les voies Mettis, implantés au beau milieu du trottoir. L’habituel concert d’autosatisfaction des élus pour les 1 an du réseau Mettis est pour le moins déplacé.
Les multiples chantiers ouverts par Dominique Gros ont suivi une logique électoraliste imposant des rythmes soutenus, qui empêchent toute réflexion en amont. Trop de travaux de voirie ne prennent pas assez en considération les obligations légales : des dénivelés trop importants, pas de répéteur pour les obstacles (boîte aux lettres, fenêtres…), le non-respect des hauteurs minimum des panneaux, grilles et avaloirs constituant un piège pour les cannes, un mobilier urbain dense et posé là où il y a de la place, et sans réflexion suffisante sur le cheminement. Tout cela dresse des obstacles dangereux pour tous ceux qui manquent de mobilité. Ces défauts récurrents imposent un surcoût d’argent public pour les corriger, pour une impression finale de « bricolage ».
Nous appelons à une politique du handicap plus juste et réfléchie. Il est indispensable d’impliquer réellement les acteurs et associations confrontés aux réalités des différents handicaps (mobilité, audition, vision…)
L’effort d’adaptation de l’espace public concerne non seulement le handicap, mais aussi la perte d’autonomie des personnes âgées circulant avec une canne, ainsi que de multiples usagers (handicaps temporaires, familles avec poussettes).
Le groupe Rassemblement Bleu Marine pour Metz