Au Conseil municipal du 25 septembre 2014, Françoise Grolet est intervenue sur le point :
Mise en oeuvre d’une stratégie d’ouverture des données publiques (open data).
Nous nous réjouissons de votre volonté soudaine d’ouverture des données publiques, bien qu’elle semble largement dictée par l’obligation que vous en fait la loi (*) et non par une vraie volonté de transparence de votre part.
Nous regrettons d’ailleurs que vous n’ayez pas mis en place l’ouverture des données depuis longtemps, alors que vous agitez le chiffon rouge de votre démocratie participative à tout bout de champ. Cela aurait peut-être permis à nombre d’entre vous de découvrir soudainement l’état catastrophique des finances de Metz Métropole plus tôt.
Nous pensons que l’ouverture des données est un moyen d’impliquer plus fortement les messins dans la vie de notre cité. En effet, un citoyen mieux informé est un citoyen plus responsable et plus à même de prendre les bonnes décisions.
L’opendata œuvre ainsi pour la vraie transparence démocratique qui est, je le rappelle à cette assemblée, au programme du Front National.
Nous pensons aussi que la mise à disposition de jeux de données publiques peut contribuer à développer les activités économiques basées sur le numérique et ainsi favoriser cet écosystème que nous souhaitons voir se développer sur la région messine.
La transparence et le développement économique étaient d’ailleurs des points clés de notre programme Pour Metz.
En conséquence nous voterons en faveur de cette ouverture qui va dans le bon sens que nous prônons.
(*)(article 29 du troisième projet de loi de décentralisation : ex article 111 du projet de loi de décentralisation)
CEPENDANT, nous vous invitons à ne pas vous limiter aux prescriptions de l’article L. 1112-23 (du Code général des collectivités territoriales) qui demande la mise à disposition des seules données : économiques, sociales, démographiques et territoriales,
MAIS A RENDRE VRAIMENT PUBLIQUES TOUTES LES DONNEES PUBLIQUES.
Il faut aller plus loin, plus vite et plus fort dans ce domaine comme dans d’autres.
Cela passe notamment par :
• La gratuité totale et sans conditions de la mise à disposition et de réutilisation de ces données. (ce qui est d’ailleurs imposé dans la loi)
• Le choix des formats de diffusion qui devra être sous forme facilement réutilisable.
• Il ne faut pas se limiter à quelques jeux de données. La mise à la disposition systématique de toutes les données disponibles doit être désormais la norme.
Ces données devront notamment être brutes, normées, géolocalisées et datées. Il est hors de question de jeter en pâture quelques fichiers PDF sous forme de scan papiers, inexploitables sans un important travail de retranscription et de se targuer ensuite de faire de l’open-data, comme trop de collectivités le font malheureusement.
En effet, ce n’est pas à vous de choisir quelles données peuvent utiles, mais aux utilisateurs finaux de ces données d’en tirer la quintessence.
Il vaudra toujours mieux qu’elles soient mises à la disposition de la communauté plutôt
que de les voir croupir au fond des disques durs dans les caves de la mairie.
Enfin, permettez-nous de vous indiquer quelques pistes pour libérer les premiers jeux de données de données. Vous pourriez ainsi rendre accessibles les données concernant :
• Les comptes annexes du budget
• Les horaires des transports publics
• Les subventions aux associations
• Les procédures d’attribution des logements sociaux, ainsi que la liste des bénéficiaires.
(Mesure au programme du FN)
J’aimerai ici témoigner de la difficulté que nous avons, nous-mêmes conseillers municipaux, à nous procurer certains documents administratifs.
En conclusion : RENDEZ VRAIMENT PUBLIQUES TOUTES LES DONNEES PUBLIQUES !
Réécouter l’intervention à partir de 10min45s