En janvier 2018, les communes ont transféré la compétence relative aux réseaux de distribution publique d’électricité à la Métropole, à qui il revient désormais de lever la taxe sur la consommation finale d’électricité (TCFE). Seules 10 communes levaient déjà cette taxe, et seulement 4 le faisaient au plafond de 8,5%.
Les dirigeants de la Métropole instaurent la taxe sur l’électricité, c’est la loi. Mais ils ont choisi de la fixer au taux maximum sur tout le territoire métropolitain : + 8,5% d’augmentation sur les factures des foyers, lesquels ont de plus en plus de mal à payer leurs factures énergétiques !
Et que croyez-vous que font ces chantres de la « solidarité communautaire » ?
Ils ont décidé que les communes qui avant 2018 levaient déjà cette taxe au maximum – c’est à dire les grosses communes – ne partageraient rien avec la Métropole. Il suffit que les conseils municipaux ne délibèrent pas pour transférer la recette, et le tour est joué, en toute légalité mais en toute inéquité. La Ville de Metz par exemple, va garder une recette de 2 millions 150 000 € !
Pour les autres communes, seuls 50% leur seront reversés sur la nouvelle taxe (prévue à 965 000 €), et le reste ira nourrir l’appétit fiscal de Metz-Métropole. Comme d’habitude, le contribuable des petites communes paiera plus pour un service moindre.
Les petites communes (- de 2000 habitants) qui avaient déjà instauré la taxe – à 2% – sont même doublement perdantes, puisqu’elles récupèreront certes la recette initiale, mais seulement 50 % du surplus que paieront leurs habitants, et leurs conseils municipaux n’ont pas leur mot à dire.
Les élus du Rassemblement national rappellent que Metz Métropole a déjà instauré une nouvelle taxe GEMAPI à 1 million 100 000 € en 2018. Nous demanderons au Conseil communautaire du 24 septembre 2018 que l’instauration de la taxe électricité se fasse au taux de 0%, afin de ne pas alourdir le budget des ménages sur un poste aussi sensible que l’électricité.
S’il faut faire des économies, nous ne manquons pas de propositions : coûteux satellites, doublons, interventions hors compétence, etc… Préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens, c’est indispensable pour redonner du dynamisme à l’économie locale.
Françoise GROLET et Bérangère THOMAS
Élues de la Ville de Metz et de Metz Métropole