Remercié par le président du comité de gestion des centres sociaux de Metz-Borny, le directeur de l’association conteste les raisons de son éviction devant les prud’hommes.
L’anniversaire de son licenciement tombera le 28 janvier. Peu de chance que Karim fête cette date. La crème du gâteau serait un peu trop amère pour le désormais ex-directeur du comité de gestion des centres sociaux de Metz-Borny, qui conteste devant le conseil de prud’hommes les fautes graves retenues par son employeur. Elles reposent principalement sur le prosélytisme religieux reproché au salarié embauché en avril 2013. Un motif rarement utilisé et qui touche ici un salarié musulman d’une association musulmane.
Appel à la prière
Au milieu d’une forêt de points plus accessoires, l’employeur retient un dernier fait : le refus d’accompagner un groupe de femmes en centre de vacances. « Aucun document ne l’affirme », conteste Me Ciaramella. Dans le camp adverse, on affirme que le salarié s’était fait remplacer pour éviter ce voyage.
Karim se défend d’avoir avancé ses convictions religieuses dans son exercice professionnel et soutient avoir voulu favoriser le brassage culturel et « le vivre-ensemble ».
Le conseil de prud’hommes s’est donné jusqu’au 8 avril pour débroussailler la procédure.
Ce matin c’était l’AG du Comité de Gestion des Centres Sociaux à #Metz #Borny. #EducPop #Jeunesse pic.twitter.com/tkXReIunbh
— Margaud (@Margaud_a) January 23, 2016