Changement de nom et de logo pour Metz Métropole
Intervention de Françoise Grolet sur le Changement de dénomination de Metz Métropole en EUROMETROPOLE – Conseil de Metz Métropole du 10 mai 2021
La vocation de carrefour européen de Metz est pour nous une évidence
Hier 9 mai, on rappelait le souvenir de Robert Schuman et les prémices de l’Union européenne, laquelle s’est bien éloignée de ses fondements et ne fait plus rêver les Français. En ce 10 mai, nous commémorons les 150 ans du Traité de Francfort qui a séparé l’Alsace-Moselle de la France pendant 50 ans.
Le devoir de mémoire nous permet de tirer les leçons de notre Histoire et rappelle l’importance de l’indépendance nationale et de la liberté.
J’ajouterai qu’à l’origine, Metz fut fondée il y a plus de 2000 ans en cet emplacement stratégique entre Moselle et Seille, pour assurer sa prospérité.
Mais que fait-on de cette vocation ?
Metz doit s’affirmer comme une place d’échanges et de projets. Pas de soumission ou de dépendance.
Monsieur le Président, vous nous présentez une délibération évoquant nos « puissants voisins ». Puissants par la faute de qui ? Les gouvernements français ont laissé l’Allemagne et le Luxembourg façonner les règles européennes selon leurs intérêts, et conforter leur propre économie. Faut-il leur en vouloir de pratiquer le protectionnisme chez eux, pendant qu’ils imposent aux Européens le dogme de la libre circulation ?
N’est-ce pas justement le moment de choisir en France un pouvoir qui défende l’intérêt national et les intérêts stratégiques de notre région frontalière ? Le moment d’avoir des élus mosellans et lorrains qui sachent arrêter les rivalités et la guerre des chefs ?
Françoise GROLET
Je rappelle que le 10 mai il y a 40 ans, la France basculait dans le socialisme. Les socialistes reprochent au Luxembourg d’être un paradis fiscal, mais ils ont fait de la France un enfer fiscal et normatif (continué par les gouvernements de « droite »). Pendant que nos entreprises vont s’installer au paradis, ici les élus démissionnaires se reposent sur 100 000 emplois lorrains fournis par le Luxembourg. Soutenons nos entreprises pour créer des emplois chez nous !
Au RN, nous sommes des européens sincères
La « Grande Région » cet espace de coopération transfrontalière sert d’alibi à cette léthargie. Devenons des acteurs, avec des projets concrets et partagés. Depuis 6 ans que je siège dans son parlement (le CPI) au titre de la Région, je constate l’absence des élus régionaux français et je suis souvent la seule élue de Lorraine aux côtés des Wallons, Luxembourgeois, Sarrois et Rhénans Palatins. Il est temps de se réveiller !
M. Grosdidier, vous ressuscitez les invectives d’il y a 6 ans avec vos propos récents : une région dirigée par le RN serait un danger pour les frontaliers ? Il faut arrêter de faire peur. Le danger c’est l’immobilisme actuel !
Le gadget de l’Eurométropole de Metz
Après la Collectivité européenne d’Alsace, l’Eurodépartement de la Moselle, voilà l’Eurométropole de Metz : autant de caprices d’élus qui rêvent de s’affranchir de l’Etat français, au profit de baronnies locales dont ils espèrent tirer les ficelles.
Quel coût pour la Métropole ? Combien va coûter l’agence de marketing ? la nouvelle charte graphique ? les nouveaux panneaux ? les imprimés ? le marquage des véhicules…? (* pas cher, m’a répondu le Président de la métropole)
Les orientations concrètes que nous proposons
Nos concitoyens, surtout aujourd’hui, n’attendent pas des changements de noms et de logo, ils veulent du concret. Quelques-unes de nos propositions :
- promouvoir le bilinguisme et les cursus de formation Ex. l’apprentissage transfrontalier. Nous proposons d’invoquer le droit à la différenciation pour garder la faculté de le développer, alors que J Rottner l’a laissé tomber (On est passé de 130 apprentis à 45 à la rentrée dernière).
- faciliter le quotidien des frontaliers : se mobiliser pour améliorer les transports, mais aussi créer une Maison des Frontaliers pour échanger des informations et des conseils.
- favoriser les échanges économiques (l’Allemagne est le premier investisseur dans la région) et les initiatives citoyennes, afin que notre position frontalière devienne un atout pour tous.