L’école primaire de la Seille, avenue André Malraux, donne une impression d’abandon que les piliers colorés de son préau n’arrivent pas à compenser : peinture écaillée, nids-de-poule dans le revêtement de la cour, fenêtres occultées par des feuilles de papier…
Mais heureusement, les élèves de l’école y ont droit à des cours de langues arabe et turque :
Ces cours de langue sont donnés dans le cadre du dispositif ELCO (Enseignements de langue et de culture d’origine), mis en œuvre sur la base d’accords bilatéraux prenant appui sur une directive européenne du 25 juillet 1977 visant à la scolarisation des enfants des travailleurs migrants.
L’édition 2012 du classement PISA (Programme international pour le suivi de l’acquis des élèves) a placé la France en 25e position sur 65 pays étudiés.
Cette étude a également pointé que le système éducatif français est particulièrement discriminant pour les enfants issus de l’immigration.
Non que ces enfants soient moins intelligents, mais leurs parents n’ont pas forcément les moyens de les aider à combler leurs lacunes.
Il est donc important que l’école leur apprenne à maîtriser parfaitement le français s’ils veulent un jour pouvoir acquérir les diplômes qui leur permettront de s’élever dans l’échelle sociale.
L’apprentissage de la langue du pays d’origine de leurs parents, qui est souvent la seule qu’ils entendent chez eux, n’est vraiment pas le moyen de les aider à s’intégrer !
Un petit souvenir des années 60… mon père, Italien venu travailler en Lorraine, s’est installé avec sa famille. A la maison, il interdisait de parler italien. C’était peut être dur mais nous avons appris très vite la leçon : nous sommes en France, nous avons reçu l’hospitalité de ce pays auquel il s’agit de se fondre. Aujourd’hui je suis un français comme les français, avec ma spécificité d’italien d’origine. Je suis fier de mon identité propre et je remercie mon père, quand je vois des jeunes fils d’immigrés qui crachent sur la France et la méprisent.
Votre débat est intéressant, mais au delà des cas particuliers et de la théorie,on peut se poser des questions toutes simples :
Est il naturel, est il sain, est il courant qu’un pays qui reçoit des immigrés organise, pour leurs enfants, l’apprentissage de la langue du pays qu’ils ont quitté ?
L’école, non seulement le temps scolaire, mais les locaux, ne doivent ils pas être le lieu sacré où fusionnent les enfants, quels que soient leur origine, leur milieu, leurs capacités ? Le lieu où ils reçoivent de manière égale et juste les bases nécessaires pour construire leur avenir professionnel et leur intégration dans la société française ?
Organiser des cours de langue d’origine n’a rien à voir avec cela, au contraire : l’intégration est de plus en plus difficile en France, au point que la mairie doit à Borny inviter les parents étrangers à venir à l’école pour comprendre qu’il faut aider leurs enfants à parler français. Il y a tout un dispositif pour cela, financé par l’argent public.
Je comprends tout à fait que des parents veuillent transmettre leur propre culture à leurs enfants, mais cela doit rester dans le cadre privé. Ce n’est pas du tout l’intérêt de la France de le faire, surtout dans le contexte actuel.
Je suis d’accord avec le commentaire de Pascale 27 mai 2014.
Le mien: ,navrant, que de telles décisions soient appliquées, et aussi démagogie et stupidité! Quand des gens viennent vivre dans un Pays
étranger, ils doivent faire les efforts nécessaires pour s’intégrer, s’adapter, afin d’assurer leur indépendance et préparer l’avenir de leurs enfants. C’est un principe qui devrait être appliqué systématiquement, mais nos élus ont trop souvent « le coeur des autres sur la main ».
D’autres Pays sont beaucoup moins généreux, imitons les! Dois-je les nommer ?
Bonjour
je suis d’origine étrangère. Et je suis accablé par vos reactions.c le pays d’origine qui paye et si il ya de la place même d’autre enfants d’origine non étranger ont le droit de s’ inscrire .la mairie accorde seulement le locale.et quand je vois les sommes que les parents payent pour apprendre a leurs enfants une deuxième langue. Je dis merci a notre maire .
Ps..ma fille est excellente a l’école. (Je suis marocaine).un enfant de sa classe d’origine étrangers a sauter une classe. Vous statistiques me parle pas du tout.
Madame,
Je ne suis pas sûre de pouvoir vous répondre ce soir, mais je vous promets que je le ferai avant la fin de cette semaine. Et je vous promets également qu’il ne sera pas question de prétendre que des jeunes gens d’origine étrangère ne sont pas capables d’avoir d’excellents résultats dans leurs études !
Madame,
Les deux premiers articles de la constitution de 1958 indiquent que la république française est une et indivisible, et que sa langue est le français. C’est pourquoi aucun pays étranger ne devrait financer le moindre cours dans notre système éducatif.
Quand l’école est devenue obligatoire, les instituteurs ont sévèrement réprimé les enfants qui parlaient en classe leur dialecte régional, et pendant longtemps, les travailleurs étrangers étaient particulièrement exigeants envers le travail de leurs enfants à l’école. C’était sans doute dur, mais c’est ainsi que ces gens modestes avaient la fierté de voir leurs enfants avoir une meilleure situation que la leur et progresser dans l’échelle sociale.
L’apprentissage d’une langue, quelle qu’elle soit, est difficile, et c’est particulièrement le cas du français. Chacune a ses particularités et ses subtilités. Un enfant d’un milieu aisé présentant des difficultés à l’école peut se faire aider par ses parents, à moins que ceux-ci ne lui payent des cours de soutien scolaire ou ne le mettent dans une école privée. C’est beaucoup plus difficile dans les familles d’origine étrangère, ce qui ne veut pas dire que ces parents ne sont pas de bons parents, ou que ces enfants ne sont pas intelligents. Simplement, une toute petite lacune de départ peut se transformer en gros problème si l’enfant n’a pas accès à une explication différente qui lui permettra de la combler.
C’est pourquoi l’éducation nationale devrait veiller en priorité à ce que le français soit parfaitement maîtrisé par tous les élèves, et le plus tôt possible, ce qui est loin d’être le cas, y compris chez les enfants de familles bien françaises. C’est la clé de la réussite future de chacun et dans tous les domaines, puisque même les exercices de mathématiques, physique, chimie… sont énoncés en français.
Depuis plusieurs années, 150.000 jeunes gens quittent le système scolaire sans diplôme en poche. Ce chiffre est absolument dramatique et scandaleux, et il est la preuve qu’il y a des choses à revoir dans notre système éducatif.
Je souhaite à votre fille de continuer à bien travailler à l’école, et de pouvoir plus tard trouver un métier qui lui plaise vraiment et dans lequel elle pourra s’épanouir et faire fructifier ses talents !