Intervention lors du conseil municipal du 24 septembre 2015, point n°11, Désaffectation et déclassement de parcelles du domaine public.
Ce rapport, c’est l’enterrement de première classe qui continue pour Metz.
En bref, on va chasser : les automobilistes venant déposer quelqu’un à la gare, les usagers des bus urbains et interurbains, ceux qui prennent la navette pour l’aéroport et la gare Lorraine TGV, les cyclistes, les clients des taxis…
Tous ces citoyens, usagers de l’embryon de pôle multimodal actuel, sont priés de s’éparpiller, de changer leurs habitudes, au profit de la construction d’immeubles dont Metz n’a que faire.
Dire que le pôle multimodal sera réinstallé là, c’est une pure farce vue la bande de terrain que vous lui laissez. Et aucune place n’est laissée pour l’avenir, à l’évolution prévisible des usages.
Le type architectural des bâtiments nouveaux est à l’image de tout ce qui enserre le Centre Pompidou Metz : gris métallisé, ultramoderne et venant étouffer la silhouette fantaisiste et aérienne du Pompidou.
Du haut de leurs 7 étages, ces nouveaux bâtiments vont masquer toute perspective vers la ville depuis les quais de la gare. Et ce n’est pas comme si on avait besoin à Metz de m2 de bureaux ! Il y a en fait un seul impératif pour cette municipalité, ce n’est pas la promotion de la multimodalité en un lieu unique, visible et complet, l’amélioration des services aux Messins et visiteurs de Metz. Non votre impératif catégorique, c’est de remplir la ZAC de l’Amphithéâtre. Dût la ville en souffrir.
Le dernier point qui achève de discréditer ce rapport est l’usage qui doit être fait de ces bâtiments.
Car ils ne sont pas destinés à attirer à Metz les nouvelles entreprises, les nouveaux emplois, les nouveaux services qui -eux- sont nécessaires à notre ville où le chômage progresse.
Non, pour une partie de ces constructions, il s’agit en fait de satisfaire l’appétit pharaonique de Jean-Luc Bohl et de ses princes consorts, qui à côté du Palais des Congrès veulent leur propre palais.
26 M€ a t’on déjà appris ! C’est la double peine pour les Messins, fin du dépose-minute + hausse d’impôts à Metz aujourd’hui comme à l’agglomération demain, pour financer ces folies.
Françoise Grolet