Conseil municipal du 27 novembre 2014
Voilà une démarche qui part d’une bonne intention : faciliter le dialogue entre les usagers des services publics et la collectivité, ou de façon plus prosaïque, éviter de s’engager dans des procédures contentieuses.
Parmi les objectifs fixés, je cite le rapport : « décortiquer le langage administratif parfois illisible ». Mais plutôt que d’embaucher un traducteur bilingue Français-novlangue technocratique (dont vos documents ne sont pas exempts), pourquoi ne pas engager réellement, sincèrement, ce choc de simplification si attendu notamment par les entrepreneurs ?
D’autant que ce médiateur a pour rôle de proposer des améliorations des règlements et pratiques, qui ne cessent de se complexifier. La seule liste des acteurs déjà présents sur le terrain de la médiation, qui est dressée pour que notre médiateur n’entre pas en concurrence avec eux, prouve suffisamment que la complexification est bien en marche.
La délibération parle de « reconstruction de la confiance avec les usagers ». Il serait bon de s’interroger sur la défiance qui s’est creusée, non pas entre les usagers et les agents de l’administration, mais envers les politiques qui dictent les règles qu’applique l’administration.
Pas d’information sur le coût de cette création. Le seul engagement concret de ce rapport, c’est l’adhésion à l’Association des Médiateurs des Collectivités territoriale pour 200 €. Un peu léger !
J’imagine que pour une question d’impartialité, le médiateur ne sera pas un agent public. Quels moyens lui seront attribués pour remplir sa mission ? Car sa présence va susciter dans la population l’espoir d’être enfin entendue et reconnue dans ses attentes prioritaires !
D’ailleurs, ce calcul a certainement été fait, et il est symptomatique que vous ayiez su co-mmu-ni-quer sur cette institution en conférence de presse avant-hier, alors même que vous n’avez pas jugé bon de soumettre ce rapport à l’étude de la commission compétente (cohésion sociale).
La création d’un médiateur municipal, serait-ce surtout de la com’ ?
Plus sérieusement : il est un domaine à Metz où la médiation serait indispensable. C’est dans la relation entre les agents municipaux et leurs donneurs d’ordre.
Dans certains services à Metz, le manque de gestion des conflits, les restructurations et déménagements, l’absence de soutien face au public parfois difficile, l’alourdissement de la charge de travail sans compensation et sans moyens adéquats, et tout simplement, le manque de considération et de reconnaissance, créent chez certains une souffrance au travail qui peut avoir des conséquences très graves. Je tenais à évoquer ces faits, qui peuvent exister même en socialie !
Françoise Grolet