Conseil municipal du 26 octobre 2017 – Intervention de Françoise Grolet sur le point « PACOD / convention de mission avec le CALM »
Je souhaite souligner le travail impressionnant que représentent ces aides aux copropriétés dégradées, et rendre hommage à ceux qui réalisent, au cas par cas, ces montages de projets pour empêcher la faillite de nos concitoyens.
On n’en est pas arrivés là suite à une catastrophe naturelle qui aurait dégradé ces immeubles
… mais suite à un ensemble de dysfonctionnements de notre société. Il serait bon de les identifier et de les traiter, car au fond, s’il n’y avait pas une urgence de salubrité publique, il serait anormal que les fonds publics renflouent des copropriétés privées, comme par ailleurs des entreprises privées.
Alors rappelons-nous que les personnes qui ont acheté un appartement dans ces copropriétés avaient un revenu suffisant pour devenir propriétaire, ce qui est le rêve légitime de chaque foyer. Comment cela a t’il tourné à la banqueroute ?
- Il y a bien sûr les carences du système bancaire (voir l’endettement dû aux frais bancaires exorbitants) et de certains syndics.
- il y a bien sûr les marchands de sommeil qui ont racheté des appartements mais se rendent insolvables pour ne pas participer aux charges…
- Mais il y a aussi des biens dont la valeur s’est dégradée voire qui devenaient invendables tant le quartier devenait « difficile », on sait ce que cela signifie !
- il y a des biens systématiquement dégradés par une délinquance grandissante et impunie : on sait combien d’entrées ont été systématiquement cassées, de caves incendiées, par des dealers et trafiquants qui veulent faire leur petit boulot au calme,
- il y a des retraités et des foyers paupérisés, surendettés, dont les moyens ne permettent plus de payer les charges toujours plus importantes financées par une base toujours plus restreinte de propriétaires « payants ». Un salaire de base, une retraite de base, ne permettent pas de vivre mais de survivre, surtout quand les ponctions de la puissance publique se multiplient.
Je citerai juste un exemple, au moment où on a commencé à agir sur ces copropriétés dégradées : un copropriétaire me montrait sur sa facture UEM, que la part « prime fixe » avait augmenté de 42,7%, et m’expliquait que certains retraités et copropriétaires en grande difficulté coupent le chauffage, mais continuent de payer cette prime fixe pour financer cette merveille qu’est la centrale à biomasse !
Les problèmes de nos copropriétés à la dérive doivent donc être débloqués, mais sans masquer les causes et responsabilités politiques, afin d’apporter des réponses durables.
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
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Tout est bien dit dans l’article pour décrire l’état des lieux de copropriétés en souffrance dans notre quartier de Borny ou ailleurs car les difficultés rencontrées sont les mêmes. A cela il faut ajouter les innombrables décisions des politiques qui viennent alourdir les résolutions dans nos assemblées générales. Gérer une copropriété c’est déjà bien difficile, alors pour mettre un peu plus de piment, les gens qui travaillent sur la moquette en rajoutent sans avoir vraiment conscience de ce que vivent les copropriétaires. Et bien sûr, cela nous oblige à payer encore plus de charges trop souvent pour du vent. Dernière en date, la loi ALUR nous impose de placer une somme correspondant à 5% minimum du budget annuel sur un compte fonds travaux. C’est au cas où l’on aurait envie de faire des travaux, alors qu’on arrive tout juste à faire face au plus urgent. Cela représente à titre personnel 150 euros de plus qui seront ponctionnés sur une année.
Un autre exemple, notre résidence (160 appartements) loue les compteurs d’eau et de calories sur les radiateurs pour un montant annuel de 20432,32 euros, soit 4,54 % de notre budget. Pour une telle somme, nous devrions être en mesure d’attendre un suivi personnalisé et une mine d’informations utiles pour gérer au mieux nos consommations. Que nenni ! La société Ista encaisse l’argent et ne communique rien à notre syndic. Pour dire que dans une copropriété importante, d’autres arnaqueurs encore plus puissants sont représentés par les sociétés mandatées qui s’engraissent sur le dos et l’ignorance des copropriétaires. Notre rôle au conseil syndical est de déjouer tous ces pièges et d’assurer un contrôle strict quand celles-ci viennent travailler chez nous. Et il y a encore bien d’autres exemples…