Au Conseil municipal du 29/09/16
Vous voulez attribuer une subvention de 1500 € pour construire une station d’épuration en République Centrafricaine. Pourquoi choisir Bangui, plutôt que les villes avec lesquelles nous sommes engagés dans un jumelage ?
La volonté d’une coopération décentralisée faisait partie de vos promesses de campagne en 2008. En 2012 a été conclu un jumelage avec Djambala au Congo, et depuis ? N’y a t’il pas des besoins humanitaires ? La ville souffre de gros problèmes d’eau, un partenariat avec Haganis a eu lieu. Ne vaut-il pas mieux bien faire ce dans quoi nous sommes engagés ? Vous nous expliquez maintenant que les relations sont interrompues en raison de la situation instable du Congo – c’est un vrai drame. Ceci confirme ce que nous disons : la coopération internationale dépasse les compétences, les ressources, et les priorités d’une collectivité locale.
La coopération est un domaine régalien, les initiatives associatives devraient être appuyées par des dispositifs encourageant le mécénat, et non financées par un saupoudrage territorial.
Ce rapport est l’occasion de redécouvrir certains jumelages de Metz qui semblent tombés dans l’oubli, ne faisant l’objet d’aucune manifestation populaire.
Déjà, le jumelage avec Blida, qui a donné son nom à l’avenue messine en 1956 sous Raymond Mondon.
A cette époque, Blida était une commune de l’Algérie française et on trouve des témoignages émouvants sur le soutien de Metz à sa consoeur éprouvée par la guerre. Une autre commune française, Saint Denis de la Réunion, est jumelée avec Metz.
Karmiel en Israël est certainement le plus connu et le plus vivant de nos jumelages, puis Gloucester au Royaume-Uni, on oublie presque Hradec Kralové en République Tchèque, mais qui connaît notre lien avec Yichang en Chine ?
Parmi les jumelages de Metz, il en est un qui devrait avoir une place privilégiée : Trêves.
Le traité de l’Elysée a accéléré les jumelages entre villes européennes. Or il est désolant de constater que notre relation avec Trêves, datant de 1957, est totalement ignorée des citoyens !
Voilà une façon de faire vivre la relation franco-allemande, laquelle devrait être naturelle à Metz, et bénéficierait par exemple aux écoles messines engagées dans des échanges linguistiques.
Les relations transfrontalières, ce n’est pas que les technostructures style Quattropole ou Grande Région.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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