Grégoire Laloux représentait Françoise Grolet à la conférence de presse du collectif Charlemagne ce lundi 2 décembre 2019.
Voici notre position sur l’avenir de l’université à Metz et en Moselle.
« Françoise Grolet, que je représente, vous remercie de votre invitation sous le parrainage du grand Charlemagne. Ayant échangé plusieurs fois avec certains universitaires messins, elle apporte son soutien à toute démarche transparente pour faire avancer les intérêts de Metz.
Nous croyons au principe de l’indépendance de l’université. Ce n’est pas aux politiques de dicter votre conduite. Il ne faudrait pas que les candidats se prêtent une fois encore à la grande braderie des promesses, surtout quand ils n’en ont ni les moyens ni les pouvoirs, et encore moins quand ils pleurent les conséquences des politiques qu’ils ont soutenues.
Chacun sait maintenant que le décret Wauquiez-Pécresse-Fillon de 2011 n’a tenu aucun de ses engagements.
Avec la fusion des universités, ils promettaient une Université de Lorraine dans le classement des 10 premières universités françaises : l’UL est 24ème.
Tout démontre aujourd’hui que si, au lieu de concentrer les pouvoirs et de visser le couvercle sur la cocotte-minute, on permet à chacun de développer ses capacités et ses atouts propres, demain on gagnera en efficacité et en qualité partout, pour tous.
Ils garantissaient un développement équilibré des territoires ?
Metz a été lésée dans la fusion, quoi qu’en disent les partisans du statu quo qui multiplient les approximations.
Ils promettaient des économies sur le fonctionnement ?
Il n’en est rien. Il y a 6 ans, à l’issue du processus de fusion, il aurait fallu écouter les directeurs d’UFR et d’IUT de Moselle qui alertaient sur une « hypercentralisation kafkaienne » et des services « proches de la thrombose ».
J’ai vécu moi même, avec les autres étudiants, cette lourdeur administrative anxiogène pour nous, génératrice de souffrance au travail pour les enseignants, chercheurs et personnels.
Cette injonction de tout centraliser pour lutter avec des concurrents qui ont un mode de fonctionnement et de financement différent, c’est une illusion. Françoise Grolet est bien placée pour partager ce constat, en tant qu’élue lorraine du Grand Est, qu’elle appelle d’ailleurs le « (trop) Grand Est (Alsacien) ». Nous l’avions dit avant tout le monde.
C’est pourquoi nous voyons comme une évidence la démarche présentée aujourd’hui. Metz et la Moselle doivent retrouver leur Université avec une autonomie de décision, et dans une bonne concertation avec Nancy.
Françoise Grolet a dit au Conseil municipal son étonnement quant au ton menaçant du président de l’UL, qui s’est essayé au « projet peur » : « C’est Metz qui aurait le plus à perdre »…
Pour sortir par le haut de la crise, abandonnons l’animosité qui ne peut que nuire à Metz comme à Nancy, et profiter à Strasbourg et Luxembourg ».
Grégoire Laloux – 02/12/2019