Aujourd’hui, Metz se retrouve bel et bien déclassée par la réforme territoriale, et par le puissant lobbying strasbourgeois, même si vous ne voulez pas le reconnaître…
La loi NOTRe nous offre un lot de consolation : devenir Communauté urbaine, bien que notre démographie ne le permette pas, puisqu’au contraire, on perd des habitants… Les dirigeants de Metz-Métropole chassent-ils la prime encore une fois pour satisfaire leur appétit de dépenses ? Vous dites prudemment ne pas savoir si cette transformation nous fait gagner des dotations d’Etat !
En tous cas, la Communauté urbaine est le premier pas pour satisfaire vos appétits territoriaux vers le nord du département, puisque vous réclamez au préfet la fusion avec l’intercommunalité de Maizières les Metz-Hagondange et celle de Rombas-Amnéville. En attendant de parvenir à une Métropole Metz-Thionville ! Cet impérialisme est selon vous « marqueur de rayonnement territorial »… alors que nos voisins du nord ne sont pas pressés de partager nos dettes et leurs ressources ! Ce n’est plus un aménagement du territoire, c’est un déménagement de territoire que vous voulez !
Cette intégration plus poussée des 44 communes de Metz-Métropole apporte t’elle plus d’efficacité ? Répond-elle à l’attente de proximité exprimée par nos concitoyens, surtout avec l’éloignement de la Région ?
Non, bien sûr ! Elle accompagne la disparition des communes, programmée par la droite et la gauche, sous la pression de Bruxelles. Le Maire de Metz l’a clairement dit : « il y a des prérogatives du maire qui vont disparaître au profit du Président de Metz-Métropole ». Oui, une grande agglomération aura tous les pouvoirs, et matérialisera la crainte de beaucoup de communes de se transformer en arrondissements de Metz. Souvenez-vous du climat de nos réunions d’information sur la perte de compétence « urbanisme » ou sur la mutualisation des services : cette évolution ne fait pas l’unanimité, et ceux qui enclenchent le processus en porteront la responsabilité devant leurs collègues. N’oubliez pas non plus que les élus de Metz-Métropole ont clairement marqué leur rejet de la politique autocentrée de Metz et ses grandes voisines, lorsqu’un tiers a voté contre votre Palais des Congrès.
Pour ceux qui auraient encore des illusions sur le processus en cours, il suffit de lire le Républicain Lorrain du 23/02/16 : «Pourquoi Metz perd-elle des habitants (et pas Nancy) ?
» On trouve dans cet article l’admonestation du maire de Metz – du grand maire – aux petits maires : « il ne faut plus laisser les petits villages doubler de volume, alors qu’ils n’ont pas les transports en commun en face ». Les petits villages apprécieront ! Eux qui gagnent des habitants, fuyant les désagréments et la fiscalité de Metz ! Quant au reproche de consommer de terres agricoles et maraîchères, l’argument est malvenu de la part du bétonneur de terres maraîchères (ZAC du Sansonnet à Devant-Les-Ponts) et agricoles (ZAC des Côteaux de la Seille) à Metz !
Dans le jeu de meccano institutionnel en cours, peut-être que la Communauté urbaine de Metz est inéluctable ? Notre vote de principe contre cette évolution exprimera toutefois l’attachement du Front National à la préservation de la commune, lieu d’exercice de la démocratie locale, essentiel à l’identité et à la vitalité de la France.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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