Intervention au titre du groupe Rassemblement Bleu Marine pour Metz au Conseil municipal du 28 avril 2016 : Rétrocession à la Ville de Metz de terrains Boulevard de Trêves et constitution de servitudes.
En tant qu’entrée de Ville, le boulevard de Trêves devrait bénéficier de toute l’attention de la municipalité pour se développer. Mais cette zone commerciale souffre depuis le début d’une divergence de vues entre initiateurs de la rénovation et responsables politiques.
Pourtant, on entend souvent la municipalité vanter les promoteurs privés qui se précipiteraient sur les ZAC en cours (Amphithéâtre)… alors que ce n’est pas tout à fait vrai :
- C’est bien la puissance publique qui finance l’aménagement,
- c’est la municipalité qui privilégie la réussite d’une zone puisqu’elle se fait son promoteur au détriment du tissu commercial présent à Metz, voire en détournant des clientèles existantes (cinéma),
- c’est elle qui concentre tous ses projets sur cette zone (après le Centre Pompidou, le Palais des Congrès… et le futur hôtel de Communauté ?)
Enfin, ce sont généralement les bailleurs sociaux, donc un financement public, qui assurent le démarrage des projets immobiliers.
Où est ce soutien public pour la zone du Boulevard de Trêves ?
Il a eu pourtant l’immense mérite de réhabiliter le patrimoine historique de Metz, et de redonner un cachet à une entrée de Ville qui voit passer 45 000 voitures chaque jour.
Le sentiment existe que chaque aménagement a été obtenu par un bras de fer, et parfois sans respecter les engagements ou les attentes de ceux qui travaillent et créent de l’emploi sur place.
Ainsi, les insuffisances du plan de circulation restent un très gros handicap. L’accès à la zone n’est pas clairement identifiable, hormis par les utilisateurs réguliers. La signalétique est aussi insuffisante pour indiquer les types de services. Au final, cette zone subit, et la Pharmacie en est victime, un turn over et une vacance immobilière pires qu’en ville, et ce n’est pas peu dire… La municipalité s’exonère par le coût des loyers, mais c’est le même problème qu’ailleurs, sans le handicap du manque de places de stationnement ou du coût prohibitif. Si les services de la Région quittaient le site comme on l’entend dire, ce serait un nouveau coup dur.
Il reste encore sur le boulevard de Trêves un bâtiment en friche, le plus difficile à exploiter commercialement, ce qui possède tout de même un avantage : souligner en creux la qualité de ce qui a été réalisé.
On entend beaucoup la municipalité parler de « développement durable »… de « solutions pérennes »… mais nous sommes prêts à parier que dans cent ans, le Boulevard de Trêves sera toujours là, alors que dans 10 ans, la plupart des constructions des ZAC seront déjà dégradées !
La zone du Boulevard de Trêves est une très belle entrée de Ville, avec un potentiel de création d’emplois et d’activités, que Metz a tout intérêt à valoriser, au lieu de se disperser.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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