Le Républicain Lorrain du 13/10/15
« A Metz-Métropole, il ne faut jamais se fier à l’ordre du jour pour évaluer la durée de la réunion. Il suffit bien souvent d’une petite étincelle pour que les débats s’éternisent, alors même que le sujet abordé paraissait de second ordre. Nouvel exemple, hier soir, après que le Monsieur finances de l’agglomération, Thierry Hory, a présenté une décision modificative sur le budget 2015. On aurait pu croire que cela allait être vite traité. Mais c’était sans compter sur plusieurs élus bien décidés à transformer ce point anecdotique de l’ordre du jour en tribune politique à visées beaucoup plus larges.
Dans ce registre, sans surprise, c’est encore une fois le conseiller d’opposition messin Emmanuel Lebeau qui a dégainé le premier, avec ce style tonitruant qui contribue souvent à électriser les débats. On l’aura ainsi entendu traité le maire de Metz, Dominique Gros, de « menteur », milité pour la disparition des dotations de solidarité aux communes (5,8 millions par an) et rappelé, comme d’habitude, « que la dette de Metz-Métropole lui grevait toute marge de manœuvre ».
Françoise Grolet (FN) n’était pas en reste en parlant de la « dérive » financière de Metz-Métropole et de « ses projets démesurés ». Avec, en ligne de mire, « le siège à 26 millions d’euros » que l’Agglo envisage de bâtir dans le quartier de l’Amphithéâtre.
Agacé par ce qu’il a qualifié « d’agitation médiatique », alors que Metz-Métropole n’ouvrira son débat d’orientation budgétaire que dans quelques mois, le patron de l’Agglo, Jean-Luc Bohl, a dit vouloir « éviter toute polémique inutile ». Et rappeler combien il était important que la collectivité travaille dans la sérénité (…)