Conseil municipal du 27 novembre 2014
Ce rapport s’inscrit dans la continuité de la délibération précédente sur l’emploi : la municipalité socialiste va finir par créer un vrai emploi d’avenir, pérenne celui-là, à force de multiplier les adhésions à des associations, Conseil après Conseil, il faudra bien charger quelqu’un de gérer le renouvellement des cotisations (1000 € ici) que vous collectionnez. Et aussi de classer les labels qui se multiplient, ici le certificat « Ville amie des aînés ».
Qu’y a-t-il de concret dans les éléments fournis sur cette association, statuts et rapport d’activité 2012-2013 ? Ainsi, Metz s’engage – je cite – à « considérer les personnes âgées comme citoyens à part entière, concernés au même titre que les autres tranches d’âge par le vivre ensemble ». Comme le colloque « le droit de vieillir » : tant que ce n’est pas le droit de mourir, qui semble être le prochain chantier sociétal de François Hollande ! Au final, cette association qui dépend de l’Organisation Mondiale de la Santé, rien de moins, regroupait, il y a un an, 7 villes françaises et 6 francophones, et prévoyait 5 adhésions nouvelles cette année.Y a-t-il une nécessité objective pour que Metz en fasse partie, autre que d’entrer dans le réseau de son fondateur le ministre François Rebsamen ?
Plus sérieusement s’agissant des aînés. Je veux attirer l’attention des auditeurs indépendants sur les amalgames qui sont faits trop systématiquement ici entre notre opposition à certaines politiques de la municipalité, et les fantasmes que développe la gauche à notre sujet. A chaque fois que nous remplissons notre fonction d’opposants, cela contrarie l’autosatisfaction régnante.
Alors Monsieur le maire, ce n’est pas parce que je ne crois pas à l’association Ville amies des aînés que vous me ferez passer pour ennemie des aînés. Ce n’est pas parce que nous critiquons Novembre de l’égalité qu’on peut nous faire le procès de vouloir rétablir l’esclavage. Ce n’est pas parce que nous trouvons dérisoire de donner 400 € pour la pyramide de chaussures que nous méprisons les handicapés. Et ce n’est pas parce que nous refusons cette adhésion de la Ville que nous n’aimons pas les personnes âgées.
En revanche, nous vous soutiendrons dans toute action concrète au service des aînés, de leur maintien à domicile, de l’adaptation de la ville, de la lutte contre l’isolement. Mona Lisa par exemple, c’est une belle réalisation, mais attention à l’équilibre entre l’action et la communication.
Nous irons surtout dans le sens du rétablissement de la justice sociale envers nos aînés, qui ont travaillé toute leur vie et parfois très jeunes, élevé des enfants, beaucoup donné à la société par leur engagement bénévole, et qui de plus en plus nombreux n’arrivent plus qu’à survivre avec des revenus dérisoires.
Françoise Grolet