Intervention de Grégoire LALOUX sur la présentation du Budget primitif
Le budget 2021 « de droite » s’équilibre avec la même dette que le budget socialiste de 2020 : 19,5 M€. Et vous annoncez que cet été que l’emprunt, je cite « pourra être ajusté (cad augmenté) au Budget supplémentaire en fonction des besoins » ! Le document budgétaire conclut : « Sans mobiliser plus que les années précédentes le levier de l’emprunt, la Ville se donne les moyens nécessaires…. » Bientôt, ce sera faux !
De plus, le Budget annexe des Zones inscrit encore un emprunt de 1,2M pour équilibrer le budget. Pourtant, la SAREMM jouit d’avances confortables.
Je cite le document budgétaire : « Les dépenses vont augmenter plus vite que les recettes » : cela s’appelle vivre au-dessus de ses moyens ! Le document affirme tranquillement que « l’épargne brute restera dans la moyenne des années précédentes ». Le graphique en bas à droite de la p 7 montre que c’est faux : en 2021, l’épargne continuera sa dégradation engagée en 2018 et sera en dessous de la moyenne (à 10,4 M€ alors que la moyenne sur 7 ans est de 11 M€) ! L’épargne nette suit logiquement la même pente : 2 fois moins élevée que 2018.
Vous n’avez pas de mots assez durs sur la gestion socialiste en constatant la « Dégradation de notre épargne héritée de la mandature précédente et renforcée par la crise ». Et qu’est-ce que vous proposez ? Continuer de la dégrader en empruntant encore pour assurer « un niveau de dépenses relativement élevé (31,5M€) » ! N’est-ce pas plutôt le moment de faire des choix ?
Sécurité et propreté
Vous avez donc engagé de nouvelles dépenses. Notre groupe salue le recrutement de 20 policiers municipaux (690k) ainsi que l’installation de 50 caméras de surveillance supplémentaire, cela va dans le bon sens et c’est en autre, ce que nous proposions lors de la campagne. Nous l’avons d’ailleurs toujours défendu pendant les 6 dernières années laxisme qui viennent de s’écouler. Encore une fois, c’est positif, mais ces moyens supplémentaires devront s’accompagner d’une philosophie qui repose à la fois sur la prévention et sur la tolérance zéro qu’il conviendra d’appliquer RÉELLEMENT pour éviter toute forme de récidive ! Plus précisément pour les caméras, elles ont un coût substantielle, un cout justifié, mais dont on peut remettre en cause la pertinence du nombre, car je tiens à rappeler que vous avez promis 1 000 caméras de surveillance sur la durée du mandat et il serait convenable de nous présenter dès aujourd’hui votre plan sur les 5 ans à venir pour leur installation, car 50 cette année c’est très peu par rapport à votre objectif qui relève certainement d’avantage d’une promesse électorale. Il serait sûrement plus judicieux d’alliées ces caméras fixes à des caméras mobiles afin de suivre les flux de la délinquance comme nous l’avons proposé.
Une Gauche déconnectée
En tout cas, il convient de rappeler que l’insécurité est une réalité à Metz ! Ce n’est ni un fantasme, ni un sentiment. Je me permets cette piqûre de rappel, car l’opposition de gauche et qui à travers la présentation d’un budget « hors sol » se permet de rayer d’un trait de plume ce sujet. On est en pleine déconnections avec le réel ! A Metz comme ailleurs il est vrai, c’est un sujet complexe qui doit être traité avec le concours de l’État je n’en disconviens nullement, mais c’est notre devoir d’élu local d’apporter un début de réponse à nos concitoyens. Réponses qui ont un prix notable, mais il coûterait beaucoup plus cher en termes de réputation et d’attractivité à la ville de Metz de poursuivre la voie du laxisme et du déni.
J’en termine avec la propreté, il y a beaucoup à faire ! Il est fait mention du « nettoyage d’espaces publics » mais quid du nettoyage et sanction des dépôts sauvages, c’est un véritable fléau qui n’a pas décru dans les rues de Metz depuis votre arrivée ! Je pense aussi à l’affichage sauvage et là aussi la tolérance zéro s’impose et à cette occasion, je vous avais posé une question orale. Vous m’aviez répondu de manière évasive, même si je vous accorde qu’elle était moins méprisante que celle de votre prédécesseur sur le sujet qui résumé la question à « circuler, y’a rien à voir ». Il faut d’attaquer durement à ceux qui se sont spécialisés dans la pollution visuelle que représente l’affichage sauvage, de surcroit lorsqu’il s’agit de partenaire de la ville.
Grégoire LALOUX – Conseiller municipal de Metz – Conseiller métropolitain – Coordinateur régional de Génération Nation Grand Est