Intervention de Françoise Grolet au conseil municipal du 28 mai 2015 : Convention de location de berceaux au bénéfice des entreprises, institutions et communes voisines
« Depuis 2009, les employeurs de Metz peuvent réserver des places de crèche en finançant le reste à charge de la Ville. Cela représente 60 places sur 775. On apprend au passage qu’actuellement, la ville de Metz le fait à perte pour + de 1 000 € par place !
Et après l’augmentation de + 12,13% de la location de la place pour les 6 partenaires actuels, on arrivera à 3115 € sur les 4200 € financés par Metz.
L’élargissement du système nécessite que Metz ait la maîtrise de l’affectation des places aux partenaires pour que les familles messines ne se voient pas supplantées dans les établissements qu’elles choisissent par des occupants plus « rentables » pour la ville.
On dit qu’actuellement, ce système permet de remplir les crèches en sous-effectif, et qu’à l’avenir les communes limitrophes seront intéressées justement par des places dans les établissements excentrés qui sont moins chargés qu’en ville. Dont acte, mais ce n’est pas ainsi que sont formulées les conventions, qui semblent donner l’initiative du choix aux partenaires. Et le rapport parle du « large parc » de la Ville, en y incluant, c’est vrai, les crèches associatives (ce qui donne 1 100 places à Metz).
La mention des ludothèques dans les conventions avec les communes voisines signifie-t-elle que ces établissements leur seront aussi ouverts ? Cela pose deux problèmes : les communes ne participent pas au financement, et il y a un risque de saturation.
Le rapport de la Cour des Comptes 2013 sur le CCAS de Metz indique que le taux d’occupation augmente, et est passé de 60,08 % en 2008 à 69,7 % en 2011. Les crèches associatives ont un meilleur taux, de 74,4% à 78,2%.
Mais attention, on ne peut prétendre atteindre un taux d’occupation de 100%, surtout compte tenu des crèches à horaires décalés ou à plage horaire élargie.
Demander plus de performance imposera aux personnels des crèches un rythme de travail stakhanoviste, avec une succession de plusieurs enfants par place sur la journée ou la semaine.
Françoise GROLET