Intervention de Françoise Grolet au Conseil municipal du 21 décembre 2017 : Transfert de la compétence en matière de Plan Local d’Urbanisme (PLU) à la Métropole
Cela peut sembler encore lointain, mais mi 2019, quand sera adopté le PLU communautaire, ce sera la fin d’un pouvoir essentiel du maire.
Ce document est en effet le fondement de la planification de l’utilisation de l’espace communal.
En 2015, une réunion sur le thème du PLUi (intercommunal), visant à convaincre les maires, avait révélé le désaccord d’un grand nombre. Maintenant, le soi-disant « sens de l’histoire » est brandi pour présenter cette évolution comme inexorable…
Comme je l’ai souligné lundi, la résignation prend le dessus, comme souvent à Metz Métropole. Je ne pensais pas que ce serait si voyant… au point que le journaliste du RL en ferait un article : les maires jouent la politique de la chaise vide, faute de pouvoir s’exprimer librement comme l’opposition. Peut-être dictature molle, mais dictature tout de même ! Et c’est la presse qui le remarque, pas seulement les ringards et grincheux de l’opposition caricaturés par M. Darbois.
Quelques limites ont cependant été apportées : le droit de préemption urbaine peut être délégué aux communes, comme la taxe d’aménagement. Le maire reste l’autorité qui signe les actes d’urbanisme (lesquels étaient déjà instruits par l’agglomération).
Quant aux risques de dérives, je rappelle l’interpellation du Président (au conseil de lundi dernier) par l’un de vos adjoints reprochant 20 (vingt !) nouvelles embauches à Metz Métropole… Cela fait longtemps que nous le disons !
Vous même avez dit, Monsieur le Maire : « Ce qu’on a fait est tellement dur qu’il est impensable qu’il y ait du laxisme par ailleurs. On doit être vigilants pour ne pas avoir de critiques ».
M Bohl n’a pris aucun engagement, au contraire il a déclaré que « les moyens transmis par les communes ne sont pas toujours à la hauteur des besoins et de exigences de ces mêmes communes ».
C’est le monde à l’envers, un socialiste incite un libéral à la rigueur ?!
Cette dérive est hélas classique, chaque collectivité qui prend une compétence dit que les moyens transférés sont insuffisants… donc augmente ces moyens… donc augmente les impôts et la dette. Nous serons vigilants sur ces dérapages à Metz Métropole !
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine