Réunion du quartier Fort Moselle – Les Îles –
En ce lundi 24 février, les arguments ne manquaient pas pour dénoncer la politique du maire sortant, construite sur le mensonge et l’oubli des Messins. En effet, ce dernier se ventait ce matin sur les ondes de France Bleu Lorraine d’avoir lancé une nouvelle image (défigurée) de Metz. Puis les décisions du conseil de Metz Métropole ont confirmé, en fin de journée, une politique commune au service des élus de tous bords et de leurs amis, délaissant les intérêts des Messins.
Dans ce monde d’élus auto-satisfaits et complices, seule Françoise Grolet reste à l’écoute des vraies questions lors de ses visites de quartier, comme ici à Fort Moselle ou les Îles. Elle représente l’unique force d’opposition au système.
Avant de répondre aux questions, Françoise Grolet a présenté sa campagne sur le terrain depuis presque un an. Elle a permis de rencontrer très tôt les habitants qui font part de leurs questions et difficultés, identiques à tous les quartiers.
Le quartier du Fort Moselle souffre de l’isolement et les gens ont le sentiment d’être oubliés. Pourtant, ce quartier a joué un rôle déterminant dans la défense de l’État et de Metz sous Louis XIV. Vauban a visité la ville, disant que Metz couve l’État, rendant ainsi un hommage au fort Moselle et à son hôpital aux 2000 lits.
Mais la ville n’est plus défendue aujourd’hui. Les frontières n’existent plus et le quartier fait place aux (faux) demandeurs d’asile dont le nombre va en grandissant. On assiste à une tournante des demandeurs d’asile entre les différents quartiers de Metz, là où ils trouvent les soutiens et les aides du moment. Cela provoque des inégalités entre des Messins dans la précarité ou ceux qui vivent et travaillent dans les quartiers, comme ici au Fort Moselle, et ceux qui arrivent dans notre ville, s’installent et finissent dans l’illégalité la plus totale. Cet afflux provoque un manque de logements sociaux et engorge les structures d’urgence. Les demandeurs d’asile passent en priorité devant des Messins qui voient là une injustice grandissante dont ils sont victimes. Cette situation dérive de la politique du maire sortant. Il enferme chaque ethnie dans ses origines (associations communautaristes) au lieu de faire aimer sa ville, son pays, sa culture. Tout ceci ne peut qu’attiser les différences et les conflits. Cette image au quotidien est-elle celle dont se vante le maire sortant ?
Le maire se complaît dans sa bonne gestion, mais passe sous silence l’anticipation pour appliquer une réforme d’État non prioritaire ayant coûté la bagatelle de 450000 €. Il veut plus faire plaisir aux ministres qu’aux Messins. On imagine combien cette somme aurait pu être employée à d’autres fins plus utiles.
Le maire a transféré des charges de la ville vers Metz Métropole. S’il dit que les impôts n’ont pas augmenté à Metz, il ne peut nier le passage des dettes de 1 millions à 130 millions d’euros en 2012. Il faut s’attendre aussi à l’augmentation de la taxe des ordures (TVA de 7 à 10%).
Le quartier du Fort Moselle se ressent des effets de la politique des transports. Il est traversé par le Mettis et par une pénétrante sur Metz. Les voies cyclables ne servent qu’à très peu de cyclistes et elles réduisent la largeur des routes et des trottoirs. La circulation des véhicules sur des bandes étroites multiplie les risques d’accidents. Seul le Mettis compte et ne connaît pas la crise, alors qu’il fige tout le trafic automobile sur son passage.
Ce jour avait lieu le conseil de Metz Métropole. Le président et les vice-présidents Bohl, Grosdidier et Gros se sont bien entendus pendant six ans. Voici quelques décisions du conseil.
– Mise au vote d’un emprunt de 21 millions d’euros alors que nous payons déjà des annuités d’un montant de 5 millions d’euros par an (cela correspond aux intérêts des emprunts). Les emprunts et hausses de budgets auront des conséquences inéluctables pour les générations suivantes.
– Les projets en cours sont la construction d’une deuxième ligne de Mettis, alors qu’on est largement endetté. Pour le maire, la comparaison est ridicule : « Quand on entre dans une maison neuve, c’est normal qu’on n’a pas fini de payer ». Vient ensuite le palais des congrès dont on peut se féliciter de la complicité de toute la classe politique de Metz, De Gros à M.J. Zimmermann.
Nos projets.
Nous voulons revenir au bon sens, nous engager à ne pas augmenter les taxes, impôts et emprunts durant toute la durée de notre mandat.
Nous voulons redonner à la ville une police qui assure la sécurité dans toute la ville, assurer la gratuité des transports le samedi et le stationnement gratuit avec des zones bleues pour re-dynamiser l’activité commerciale en centre ville. Pour le financement, on adoptera une rigueur sur d’autres postes de dépenses, telle la communication. Nous changerons le train de vie de la mairie, nous choisirons l’attribution de subventions en fonction de l’intérêt des Messins et demanderons un bilan financier de Metz Métropole développement.
Nous voulons rendre à Metz sa prospérité, congressiste comprise, mais pas à n’importe quel prix. Il y a suffisamment de structures hôtelières et des capacités d’accueil plus économiques. Le palais des congrès et le quartier de l’Amphithéâtre vont provoquer l’éclatement et la mort du centre ville.
Les questions ont principalement porté sur l’économie et les commerces.
Pourrait-on arriver à un quota des commerces selon le secteur d’activité pour une répartition équitable ? Quels commerces vont s’installer dans les projets de nouveaux centres commerciaux ? Les locaux de l’ex Virgin sont extrêmement chers à la location. Comment faire ?
L’urbanisation dans notre ville est au service des intérêts de promoteurs immobiliers. Il y a 300 commerces fermés en ville, mais on construit des nouveaux centres commerciaux. On devrait réhabiliter en priorité ce dont nous disposons : les friches militaires, les commerces fermés. Les friches coûtent cher (Desvallières 2,26 millions d’euros sans la dépollution)
L’ex Virgin serait remplacé par une grande enseigne de vêtements. L’emplacement de cet immeuble prestigieux méritait autre chose de plus attractif. Il faudra voir toutefois si la promesse se réalise (l’installation de Match à Desvallières n’a jamais été confirmée). La mairie peut faire une préemption de locaux pour les affecter à une diversité de commerces. Pourquoi pas à la place du Virgin un commerce de première nécessité, car cela manque au centre ville ? On peut se poser la question pour savoir qui est propriétaire des locaux et à l’origine du prix délirant du mètre carré. Enfin, il serait question que les cinémas déménagent vers la ZAC de l’Amphithéâtre. S’ils quittent le centre ville, cela lui portera un coup supplémentaire.
Metz est une ville frontalière. Les assises du commerce révèlent un partenariat à venir avec l’Allemagne. On peut jouer la carte transfrontalière avec des investissements.
Des enseignes allemandes s’installeront-elles à la ZAC de l’Amphithéâtre, ce qui serait une cause de plus à l’éclatement et à la mort du centre ville ? Les commerçants sont en attente de quelque chose (sécurité, stationnement), mais ils perdent tout face à l’auto-satisfaction et l’auto-suffisance du maire sortant.
Pour ces raisons, nous sommes favorables à un arrêt de cette ZAC et optons pour la création d’un grand parking au profit de ceux qui iront fréquenter les commerces du centre ville, ou de ceux qui utiliseront le train.
Il y a quelques jours, Metz lançait sa candidature au label French Tech (projet national destiné à favoriser la croissance et le rayonnement des talents du numérique français). Il y avait à cette rencontre des entrepreneurs face aux politiques. Les besoins de ces premiers sont modestes, alors que les seconds se sont gargarisés dans le concept de villes intelligentes… Le message des politiques est mal passé chez les entrepreneurs. Nous, on veut simplement faire confiance à ceux qui travaillent, sans nous substituer à eux.
Jean