Intervention de Françoise Grolet lors du conseil municipal du 22 avril 2015
Rapport de pure forme ? Pas tant que ça. Au contraire je pense qu’il est plein d’enseignements à 3 jours des élections européennes.
Développer les réseaux de villes fait partie des objectifs de l’Union Européenne, qui veut avoir comme partenaires les collectivités locales en faisant sauter la case des États nationaux et en nivelant les spécificités nationales.
Bruxelles, l’avenir c’est donc les Réseaux de ville, les Grandes Régions et l’Europe. La Grande Région va même devenir une « RMPT » : Région Métropolitaine Polycentrique Transfrontalière !
Et pourquoi a t’on perdu un an sur ce dossier ? Parce que le gouvernement luxembourgeois, présidé à l’époque par Jean-Claude Junker, a voulu jouer un mauvais tour à Xavier Bettel, alors bourgmestre de Luxembourg. (Ça ne lui a pas porté chance). Ainsi, les réalités locales peuvent bien parasiter les superbes constructions transfrontalières que vous aviez organisé.
Donc, voici Quattropole transformée en association de droit allemand, dont le premier objectif est : plus de visibilité politique, avec une assemblée d’une cinquantaine de membres, un directoire, un siège à Sarrebruck…
Vous ajoutez donc une couche à cet empilement de structures que nos concitoyens trouvent déjà illisible et ruineux.
Le deuxième objectif est une meilleure gestion des projets et la recherche de fonds européens. Il n’y a pas que les agriculteurs que Bruxelles a transformés en chasseurs de prime, depuis longtemps les collectivités s’ingénient à entrer dans les politiques européennes pour bénéficier des fonds européens. Mais on reste toujours dans le cofinancement !
Nous considérons, que ce soit clair, notre situation géographique au carrefour de l’Europe comme une richesse et un atout pour Metz. Nous sommes favorables à des coopérations sur des sujets précis et concrets.
L’e-learning en était un, mais on s’en éloigne avec la labellisation des événements culturels, ou la recherche scientifique sur -je cite- : « la contribution existentielle et novatrice des flux migratoires pour les villes ».
Ne sont pas annoncés le budget précis de ce « machin », ni le coût pour Metz, j’ai entendu 900 000€. Dans l’attente, nous n’approuverons pas cette délibération.