Conseil municipal du 2 juillet 2015
Ce contrat avec la Caisse d’allocations familiales pour 2015-2017 a débuté le 1er janvier 2015 mais il est approuvé seulement en milieu d’année ; cette signature rétroactive vient elle du fait que vous étiez trop occupés jusque là avec la réforme des rythmes scolaires – puisque le rapport évoque le « développement du périscolaire du matin », et idem pour le soir ?
Je ne dirai pas qu’il n’y avait rien à faire, loin de là, par exemple du côté des conditions d’accueil ou du côté des acteurs : conditions de travail et formation des agents et contractuels, aide aux associations partenaires en proie à la lourdeur administrative (les appels d’offre !)
Il y avait donc beaucoup à faire d’autre que bouleverser les rythmes de vie des écoliers. Visiblement, cette réforme qui – quoi que vous en disiez – ne satisfait toujours pas, deux ans après, ni les parents ni les acteurs éducatifs, cette réforme donc a induit des coûts supplémentaires, et généré une complexité de gestion telle qu’il vous faut créer un quatrième poste de Coordinateur pédagogique « en charge des différents temps de l’enfant ».
Concernant l’accueil des jeunes enfants : l’opération phare du dernier contrat CAF a été la Maison de l’Enfance à l’Amphithéâtre, un phare tant pour son coût élevé (5 millions 350 000 €) que pour son choix architectural, dont vous vantez la « haute qualité environnementale ». C’est assez paradoxal de parler de la qualité de l’environnement de ce pauvre Centre Pompidou Metz dont l’architecte lui-même est assez dépité : interrogé sur l’environnement bétonné de son œuvre, « Je ne peux pas dire que je suis satisfait » lâche Jean de Gastines après un « silence gêné » (Républicain Lorrain 24/05/15)
Les réalisations du présent Contrat CAF seront certainement plus économes, l’une cofinancée par la Banque Populaire, l’autre n’étant pas pour la zone privilégiée de l’Amphithéâtre… Entretemps on s’est aussi rendu compte que l’argent public ne coule pas à flots !
Un sujet nous préoccupe : en effet, en page 6 du contrat, la Ville s’engage à « optimiser la fréquentation des équipements jusqu’au taux cible d’occupation », lequel est à atteindre en 1 an : 70% pour les crèches et 60% pour les accueils de loisir. J’ai déjà eu l’occasion de dire combien c’est délicat, puisqu’une place devrait être occupée par plusieurs enfants à temps partiel pour arriver à l’objectif fixé. Certains établissements en sont loin : La Vigneraie (DLP) 63%, Maison Pte enfance Outre Seille (64,4), Le Château à Metz Nord (61%), Magny 58%, sans compter Univers d’enfants dont la situation est particulière, recevant des enfants porteurs de handicap.
Nous restons attentifs à la qualité d’accueil des jeunes enfants, comme aux conditions de travail des personnels. Attention donc à ne pas faire de mauvaises économies de fonctionnement !
Françoise Grolet