Question orale sur le commerce lors du conseil municipal du 28 avril 2016
C’est le cas de la Fournirue, le « decumanus maximus » de Metz gallo-romaine, dont le pendant est la rue Serpenoise. Ancienne voie menant de Reims à Strasbourg, c’est maintenant la rue montant vers la cathédrale, même si rien ne le signale depuis le bas de la rue, à part les riverains bienveillants.
Aujourd’hui, que constatent ceux qui empruntent en Fournirue ? Mobilier urbain et vitrines vides recouverts d’affichage sauvage, dépôts d’ordures récurrents aux mêmes endroits, commerces vacants dont les enseignes et dispositifs n’ont jamais été démontés lors de leur fermeture.
La ville n’a pas pour vocation de suppléer aux carences individuelles. Il lui appartient en revanche de faire respecter la loi, voire de se doter de l’arsenal réglementaire permettant de verbaliser les comportements incivils.
L’affichage sauvage prolifère en beaucoup de lieux, souvent signé des mêmes partis et associations, parfois même pour des manifestations soutenues par la ville, avec l’argent des contribuables. Nous en appelons donc à la « tolérance zéro » pour ces dégradations de notre cadre de vie. Parallèlement, le droit d’expression doit être mieux respecté voire développé sur les panneaux d’affichage libre. Ceux-ci doivent être réservés aux événements associatifs et à l’affichage d’opinion, ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Les dépôts d’ordures sont eux aussi souvent le fait des mêmes personnes, et leur ramassage ciblé coûte cher à toute la collectivité. L’introduction des conteneurs et points d’apport volontaire ne suffit pas à résoudre ces incivilités, qui se multiplient au contraire aux abords des PAVE.
Quant à l’état dégradé de nombreuses façades de cellules commerciales vacantes (c’est à dire 20% des magasins de la rue), il agit comme un repoussoir pour des locataires potentiels, mais aussi pour la clientèle des commerces voisins, les visiteurs de Metz, et enfin les riverains. Ce phénomène préoccupant ne nuit pas seulement au propriétaire du fonds qui ne trouve pas de locataire, mais c’est devenu un problème public. La municipalité doit trouver les moyens d’agir de façon volontariste, pour accompagner les propriétaires dans la remise en état de leurs cellules commerciales quand elles deviennent vacantes.
Pour exemple, sur la façade de la « Maison des têtes« , élément de notre patrimoine photographié par tous les visiteurs de passage, une enseigne à moitié décrochée et un câble pendant dans le vide !
En Fournirue semble être représentative d’un certain nombre de points noirs qui nuisent à l’image de notre ville : affichage sauvage sur les vitrines et le mobilier urbain, dépôts d’ordures, persistance de signalétique obsolète sur des cellules commerciales vides.
Quelles sont, Monsieur le Maire, les réponses que vous voulez apporter à cette attente, très souvent formulée, d’un environnement plus attractif et qualitatif pour Metz
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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