Le Conseil des seniors de Metz a bien travaillé ! Autant nous n’étions pas persuadés qu’il était indispensable de mobiliser l’OMS pour savoir ce qu’il faut faire pour les seniors messins, autant les actions concrètes sont évidemment à développer.
Gardons toujours en mémoire le fait que sur 24 607 retraités messins, 1141 d’entre eux sont allocataires du minimum vieillesse c’est à dire vivent au dessous du seuil de pauvreté. Et une dizaine de seniors sont SDF, ils n’ont pas de toit ! Ce sont des réalités que je n’oublie jamais quand je reproche que l’on dépense parfois l’argent public trop facilement dans des directions accessoires.
Nos politiques doivent s’orienter vers les points qui sont de compétence municipale, où nous serons plus efficace.
Je souligne les directions où la marge de progrès est importante :
- Les seniors demandent que les logements anciens soient rénovés et adaptés pour pouvoir y rester ;
- Ils ont besoin, encore plus que les autres habitants, de commerces de proximité et de services dans les quartiers ;
- Je mentionnerai encore les difficultés des familles et des « aidants » de personnes âgées dépendantes, il y a beaucoup à faire pour les soutenir ;
L’isolement de nos aînés est une triste réalité, peu à l’honneur de notre société si imbue d’elle même. Pour le combattre (ce que fait déjà le réseau Mona Lisa), le développement des réseaux de solidarité à proximité est parfois plus nécessaires que des interventions extérieures. On vote ci-après encore une subvention à TCRM Blida (projet à 13 000 € dont 10 500 de la Ville) pour y accueillir des « super seniors » dans la découverte du numérique. Seuls les plus audacieux et branchés iront à Blida, pourquoi ne pas aller plutôt dans les quartiers, par exemple en installant ces activités dans les maisons de retraite, activités ouvertes à tous les retraités du quartier, ce qui permettrait de réduire la solitude des deux côtés ?
Dans certains quartiers de Metz, le nombre de personnes âgées justifie une action prioritaire, ainsi Magny où habitent 32% de personnes de + 65 ans, contre 15% aux Isles et 18% en Ancienne Ville.
Une préoccupation des seniors et généralement des plus vulnérables, est la situation dangereuse des piétons, dans le partage des voies avec les cyclistes, et plus encore dans les nouvelles « zone de déplacement partagé » à 20km/h, qui se révèlent être des zones de danger partagé ! Lorsque la signalisation manque et que les trottoirs ne sont plus matérialisés, comme Pl du Quarteau/rue Royale ou maintenant place St Nicolas, les voitures se garent partout et les piétons sont dans l’insécurité. L’idéologie à la mode des « déplacements doux » doit s’adapter à la réalité, dans l’intérêt de tous.
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine