Plan Local de Santé – Intervention de Françoise Grolet au Conseil municipal du 27 septembre 2017
Hier, c’était le 4e anniversaire de la publication de l’ordonnance enjoignant aux collectivités qui n’étaient pas en règle dans la mise en accessibilité aux personnes handicapées de se doter d’un Agenda d’Accessibilité Programmée (AdAP).
C’est au moment où arrivait le risque de sanctions pénales que les collectivités se sont engagées. Engagement sur le calendrier de travaux, et sur le financement des établissements recevant du public, des transports, des bâtiments et de la voirie…
J’ai entendu l’appel de Brigitte Thorin, nouvelle déléguée ministérielle à l’accessibilité, qui prend une suite difficile, après le vote de la loi ELAN, ce recul magistral du gouvernement machiniste pour les personnes handicapées. La construction de logements accessibles n’est pas un luxe. C’est un rattrapage indispensable pour aujourd’hui (où très peu de logements sont accessibles) et encore plus pour demain !
La Ville de Metz s’est dotée d’un agenda ADAP en novembre 2016 : 14 millions € sur 9 ans. Un million € a été dépensé en 2017 : je serai attentive à la montée en puissance et à la réalisation de ces promesses, c’est indispensable tant les besoins sont importants.
Une page « accessibilité » pour les personnes touchées par le handicap et les seniors
J’avais demandé une amélioration du site internet de la Ville, très obsolète, on peut voir que la page Accessibilité est maintenant à jour.
Une autre de mes propositions peut facilement être réalisée : que la ville recense et relaye tout ce qui peut faciliter le quotidien des personnes handicapées, de leurs familles et des aidants. Et même une page interactive où chacun peut signaler des points noirs ou des améliorations !
L’Office du Tourisme de Metz a entretemps fait ce travail, son site est beaucoup plus complet que celui de la Ville.
Il faut que Metz diffuse et tienne à jour ces informations « Tourisme et Handicap ». Cela ne concerne pas que les touristes mais tous nos concitoyens touchés par un handicap temporaire ou définitif, nos seniors, les familles.
Je propose d’aller plus loin, avec les ambassadeurs de l’accessibilité
Concernant l’accessibilité à tous, nous devons maintenant concentrer l’effort de persuasion et de pédagogie sur les petits établissements de proximité : nos commerces du quotidien, les professions libérales auxquelles nous faisons fréquemment appel. Ces « établissements de 5e catégorie » ont besoin de soutien pour se mettre aux normes. Les démarches complexes viennent d’ailleurs d’être simplifiées.
Pour cela, l’Etat vient de proposer aux communes un outil aux communes : les ambassadeurs de l’accessibilité, jeunes volontaires recrutés dans le cadre du service civique, pour apporter le soutien nécessaire pour rendre la ville accessible à tous. C’est une question de solidarité, mais aussi de justice envers nos compatriotes.