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Metz dévoie son action sociale vers l’immigration clandestine : nous voulons la priorité aux Messins en difficulté

Plus d’un Messin sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, (21,7% = 22 686 personnes selon le Diagnostic social de territoire 2017).

1141 personnes âgées (dont une dizaine de SDF) sont au minimum vieillesse, à peine 800 € par mois.

Cette pauvreté grandissante mobilise le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la Ville de Metz : chaque mois, il distribue des subsides d’urgence pour payer des factures de nourriture, de chauffage ou de logement, prend en charge des enterrements, domicilie des SDF…

Pourtant, la municipalité dévoie toujours plus son action sociale vers les migrants qui affluent à Metz.

Ainsi, les décisions du Conseil d’administration du CCAS du 18 avril 2018 :

  • recrutement d’un agent à temps complet (Cadre A) pour gérer « l’arrivée toujours plus importante de personnes issues de la demande d’asile » et le campement Rom de Louis le Débonnaire, deux actions qui sollicitent lourdement le CCAS.
  • régularisation de la mise à disposition de la « maison de la patinoire » (bd St Symphorien) à l’association Solidarité Migrants Moselle. Déjà plus de 100 personnes y sont passées depuis le 8 février 2018, avant d’être relogées par l’Etat.

 

Depuis 2011 et l’arrivée massive de demandeurs d’asile (majoritairement déboutés mais non expulsés), la municipalité a mis le doigt dans l’engrenage en finançant toujours plus les carences de l’Etat. Elle s’expose à des risques juridiques. Où est l’intérêt local – qui devrait prévaloir aux subventions – dans l’appui à cette nouvelle filière d’immigration clandestine qui déborde notre ville ? Depuis le début du mois d’avril, 158 arrivées sont recensées par le 115, et la pérennisation du lycée Poncelet comme sas d’hébergement temporaire, pour éviter à Metz de redevenir un « petit Calais », ne fait que différer le problème. 

Je me suis opposée à ces deux décisions qui aggravent l’appel d’air migratoire : même le maire (président du CCAS) a reconnu que Metz est une destination prisée depuis les pays de l’Est et maintenant l’Afrique. Sous des arguments humanitaires, ce soutien s’avère d’abord idéologique. Je l’ai rappelé : contribuer aux pompes aspirantes de l’immigration illégale met en danger ceux qui s’y exposent, appauvrit leurs pays d’origine, et constitue une injustice envers les Messins en difficulté.

Nous demandons que les moyens de l’action sociale soient réorientés vers nos compatriotes. 


portrait_groletFrançoise Grolet
Élue FN au Conseil municipal de Metz et à Metz-Métropole
Conseillère régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
Le PRS, un plan pour gérer la pénurie. La santé des Français est une priorité !
Premier budget de la métropole de Metz : dette, dotations, impôts en hausse, pour quoi faire ?
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3 commentaires
  1. J’ai vu la convention pour la mise à disposition de migrants (alors que nos sdf français dorment dehors….) mais qui finance les frais d’hébergement des migrants? combien ça coute?

  2. Chère Madame,

    vous reconnaissez que des personnes sans scrupule profitent du malheur des autres et font des affaires en organisant les voyages dangereux, et parfois mortels, de malheureux attirés par le rêve que représente notre pays. Vous reconnaissez aussi que l’accueil de ces malheureux n’est pas gratuit pour la société française.

    Vous considérez ensuite que « nos perspectives divergent ». Vous pensez que les Français pauvres ne subissent pas les conséquences de la venue de ces malheureux. Mais ne pourrions-nous pas d’abord essayer d’aider les pauvres dans notre pays avant d’attirer encore des malheureux ? Combien pouvez-vous encore en gérer ? En êtes-vous responsables jusqu’à ce qu’ils soient pleinement assimilés, qu’ils aient un travail et qu’ils en vivent ? Quand estimerez-vous que les limites sont atteintes ? Ou bien estimez-vous qu’il n’y a pas de limite, qu’il faut aller toujours plus loin ?

    C’est du bon sens que de ne pas vouloir attirer plus de malheureux, ce n’est pas inhumain, au contraire. Et nous pourrions aussi aider les malheureux chez eux, plutôt que chez nous en en attirant d’autres, afin que les habitants historiques apprennent à s’organiser comme nous le faisons chez nous. Pourquoi ne pas leur faire confiance ? Votre association a vocation à travailler au plus près des malheureux pour leur éviter des traversées périlleuses et un déracinement inhumain, afin de stabiliser ces pays, plutôt que de déstabiliser le nôtre.

    Pourquoi êtes-vous si peu optimiste pour penser que nos enfants nous délaisseront et que ce sont des personnes étrangères à nos familles qui prendront soin de nous dans la vieillesse ? Que faites-vous des liens familiaux qui se sont tissés pendant des années, liens charnels, d’amour, de partage, de responsabilité, de simple humanité ?

    La société doit permettre à la famille d’exister et de s’épanouir car c’est le meilleur cadre pour l’éducation des enfants. Ce que vous décrivez est tout l’inverse, et ne me semble pas aller dans le sens d’une société plus humaine.

    Merci madame pour cet échange.

  3. Metz, le 25 avril 2018

    Bonjour Madame GROLET,

    Il n’y a peut-être pas la place d’une épaisseur de feuille de papier pour un dialogue possible entre une personne qui coordonne le programme Welcome à Metz (initié et porté par le Service Jésuite des Réfugiés- JRS France) et les positions portées par votre parti ? Le pari est lancé…

    Je suis prête à vous donner raison sur deux points : la nécessité d’une lutte contre les passeurs et contre toute forme de trafic humain en général, et la reconnaissance que l’accueil des migrants a un coût. Mais à partir de là nos perspectives divergent.

    – Opposer le financement d’un accueil des migrants à Metz à la gestion de la pauvreté en général ? Pour quoi faire ? Pour opposer français et personnes venues d’ailleurs ? Alors même que notre société et la vie sociale en général tendent à se barricader derrière des frontières invisibles, nous gagnerions tous à en ériger des nouvelles ?

    – Assimiler l’arrivée des migrants sur Metz à une arrivée massive ? Localement importante, sûrement, mais parce que gérée depuis plusieurs années sans anticipation. Si l’on prend en compte les arrivées nationales en 2017 – 100 000 personnes- auxquels peuvent s’ajouter les 85 000 repoussées aux frontières : cela représente 0,3% de la population française. Quelle société ne serait pas capable de s’atteler à une si petite tâche ? Et si prendre en compte le dénuement des personnes qui arrivent d’ailleurs permet ainsi de s’intéresser un peu plus, vraiment, en profondeur, aux racines de la pauvreté, aux causes de la misère et à ce qui la provoque, tant mieux. Ils – les migrants- nous auront permis d’ouvrir les yeux et de considérer que la dégradation de conditions de vie des plus pauvres de notre société relève davantage d’un mal structurel que de la responsabilité individuelle des personnes les plus vulnérables.

    – Parler de « clandestins » pour les désigner ? Pourquoi passer sous silence le fait, que dans le cadre du droit d’asile, ces personnes bénéficient d’un cadre statutaire dérogatoire qui ne permet justement pas de les assimiler à des clandestins ?

    Oui, Madame Grolet, on peut dire que le financement de l’accueil d’un migrant coûte « cher » : mais au regard de quels barèmes ? La venue d’un enfant au monde, son éducation : tout cela coûte également extrêmement cher ! Et pourtant personne ne s’en plaint. Pourquoi ? Parce qu’il y a un retour sur investissement qui s’opère. Sans ce coût énorme accordé à l’éducation, notre société s’effondre et s’effiloche. L’accueil de personnes venues d’ailleurs, le souci que l’on peut avoir de leur participation à la vie locale, économique, peut procéder de ce même intérêt de retour sur investissement.

    Je ne vais pas poursuivre plus loin une analyse sociale que nous ne partageons sans doute pas. Je voudrais seulement vous faire part de l’expérience Welcome à Metz : de ce qui fait qu’en deux ans, 70 foyers, de Metz et environ, se sont engagées dans l’accueil de personnes en demande d’asile. Ouvrir sa porte, partager son « chez-soi », son quotidien, sa salle de bain, son trousseau de clé avec une personne qu’on ne connaît pas ? C’est possible et c’est même bon. Cela s’appelle la pédagogie de la rencontre. Les barricades tombent, la peur recule, la compréhension se cherche, l’amitié s’invite. Cela n’a pas de prix. On est tous gagnants dans l’accueil : les accueillants et les accueillis. On change ensemble. Il n’y aura pas de leçon de civisme à donner à un enfant qui aura appris en famille à prêter sa chambre pour cinq semaines à une personne « migrante » – par tirage au sort et à tour de rôle entre son frère et sa sœur !-

    Vous avez raison: ils ne sont pas réellement migrants dans le sens où la migration pourrait être considérée comme un déplacement saisonnier. Non, ils s’installent, ils vont s’installer, avec toute l’énergie du désespoir et de l’espoir mêlé ; avec le fait qu’ils ont risqué leur vie déjà plus que vous et moi n’avons risqué la nôtre.

    Il est en notre pouvoir d’humain d’ériger des barricades ou de vouloir patiemment les démonter. Il sera toujours plus facile d’alimenter de la peur que de chercher à la déconstruire. Laissez-moi croire et contribuer – à taille humaine- à un projet de société dont je n’aurais pas à rougir devant mes petits-enfants. Pour ne pas leur laisser croire que la « solution migratoire » consiste à refouler tout le monde vers l’Italie, puis vers la mer, puis vers le néant.

    Peut-être qu’un jour, Madame Grolet, quand nous atteindrons le « grand âge », vivant l’étape de la maison de retraite, nous serons côte à côte. Et nous-mêmes, à l’heure de la fragilité la plus extrême, nous aurons le plaisir et l’étonnement de constater que la personne qui prendra soin de nous avec attention, respect, naturel, délicatesse, sera une d’entre elles. Elle viendra de Somalie, du Tibet, d’Albanie, d’Irak, d’Afrique, du Sri-Lanka…
    Bienvenue chez nous !

    Marie-Claire FABERT
    coordonnant le programme Welcome Metz de JRS France (Jesuit Refugee Service)

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Le Maire de Metz ne vous demande pas votre avis. Nous si.

Migrants
Malgré les demandes du groupe Front National, le maire de Metz et son équipe ne veulent pas demander leur avis aux messins par le biais d'un référendum sur la question importante de l'accueil de plusieurs centaines de migrants à Metz et alentours.
Sur ce sujet, même la vieille droite, (ex UMP, UDI, ...) est d'accord avec le maire : il faut accueillir à bras ouverts ces hommes souvent seuls qui ensuite feront venir leurs familles.
Nous vous donnons ici la possibilité de donner votre avis sur l'accueil de nouveaux migrants. N'hésitez pas.

Souhaitez vous que Metz accueille de nouveaux migrants ?

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