La journée Portes ouvertes au Centre de Maintenance du Mettis à Metz-Nord, dimanche 14 avril 2013, a permis à de nombreux Messins de voir « de près » LE bus dont on parle tant depuis 2010, qui leur est si « cher » et dont on attend tellement de merveilles.
Ayant arpenté les 8,5 ha de terrain, le Messin repart de la rue des Intendants-Joba rassasié d’informations, ébloui par ces installations et matériels flambant neufs, mais perplexe.
- L’ancien bus articulé (18 m) pouvait prendre 150 passagers (dont 40 assis). Le Mettis (24 m) peut prendre 150 passagers (dont 40 assis). Les 6 m de plus permettent en réalité aux passagers de respirer aux heures de pointe.
A 211 millions d’euros (au dernier dépassement en date), ça fait cher le bol d’oxygène ! Les deux lignes seront parcourues en 37 et 43 minutes d’un point à l’autre. Les usagers auront certainement une impression de fluidité extraordinaire, après avoir subi les embouteillages durant les années de chantier Mettis, mais il faudra se souvenir qu’avant les travaux, les lignes classiques mettaient environ 50 mn pour le même trajet. Là encore, la minute gagnée coûte cher… Les chauffeurs s’attendent à une grande pression professionnelle et seront tenus à une concentration extrême, pour respecter les cadences et anticiper le freinage, point délicat de ces mastodontes.
- Vous n’avez rien compris du tout ! le Mettis, c’est surtout un mode de transport é-co-lo. Avec un moteur hybride électricité-diesel. Sauf que… Le Mettis consommera autant de diesel que notre bon vieux bus articulé de 18m. La faute à son poids (les 6 m de plus, et le système très lourd).Le moteur diesel fonctionne pour le démarrage. L’électricité utilisée pour avancer est produite par l’énergie dégagée par le freinage.Pour rendre le Mettis vraiment écologique : faudra t’il inventer une conduite qui freine plus qu’elle ne démarre ? Faudra t’il aplanir la route de Strasbourg et autres pentes fortes où le moteur diesel est utilisé en renfort du moteur électrique ? Pourquoi pas, dès lors que les socialistes ont osé défigurer le plus beau point de vue de Metz en doublant la largeur du Moyen Pont… Faute de réponse sérieuse, on conclut que l’éco-mobilité est à replacer au rayon des belles promesses socialistes !
- Touche pas à mon pote Mettis : Dominique Gros l’a dit et répété : le Mettis, c’est plus qu’un mode de transport, c’est un instrument de brassage des populations. Le choix de la terminologie n’est jamais neutre : Mettis, c’est l’idéologie du métissage qui est exprimée et même personnifiée, puisqu’on est prié de ne pas dire « LE Mettis » mais « Mettis ». Soit dit en passant, le Dominique et le Jean-Luc vont à l’encontre des traditions mosellanes… Fini, dépassé le brave tramway, métro ou bus qui conduisait simplement les gens d’un point à l’autre, pour aller au travail ou faire des courses. Le Mettis va permettre par la ligne A de faire venir Borny et Woippy au centre-ville, et par la ligne B, d’amener les étudiants à l’hôpital (et réciproquement).
- Le Messin se pose une autre question prioritaire : est-ce que la sécurité est incluse dans les services de ce BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) ? Le chauffeur est désormais totalement isolé des passagers par une cloison vitrée hermétique. Impossible pour lui d’appréhender le climat qui règne dans le véhicule. Et autant oublier les échanges humains, conseils et orientations prodigués par les chauffeurs des TCRM aux personnes âgées, aux passagers occasionnels, et aux touristes, dont la satisfaction devrait être une priorité absolue pour Metz. Les contrôleurs ne peuvent être partout ; des médiateurs sont prévus dans les premiers temps, pour un coût qui reste à définir, mais sur la durée qu’en sera t’il ? Les Messins, déjà lessivés par l’immense chantier qui retourne la ville, ont de lourdes interrogations, légitimes quand on rappelle que l’emprunt a largement financé le Mettis. C’est donc sur les jeunes générations que pèsera ce choix partagé par l’équipe socialiste municipale et l’équipe de droite de Metz Métropole.
…moi je l’aurais appelé simplement « Divodurum Mediomatricorum » plutôt que « le mettis » ! Au prix qu’ça coûte et qu’ça va encore coûter autant y coller un nom super-chiadé et qui passe bien à la télé ! non ? Ah une question : y aura-t-il un service de cabine genre petit-déjeuner offert, journaux distribués gratuitement, cirage de godasses, barbecue, salle de musculation, atelier de rotin, concours de t-shirts mouillés, etc… ?
c’est la nouvelle mode, depuis une décennie, chaque élu UMPS a pris l’habitude de vider les caisses pour marquer son (bref) passage via un projet aussi démesuré qu’inutile que chaque citoyen devra payer pendant des années.. Rausch a fait son palais des sports,son musée et son quartier.
A un échelon plus élevé, on retrouve Chirac et son autoroute fantôme et notre premier sinistre actuel JM Zerault avec son aéroport
Le Mettis comme archétype de l’habituelle gabegie socialo-ump… Vivement une gestion saine des finances avec Françoise Grolet !