Intervention de Thierry Gourlot lors du conseil municipal du 29 octobre 2015 – Rapport sur la situation de la Ville de Metz en matière de développement durable.
Sur ce point Metz semble être exemplaire dans l’obéissance à l’AGENDA 21 et à la mise en place des normes et des contraintes imposées par ce concept de développement durable. Metz qui avait su par le passé s’inscrire comme pionnière dans l’écologie urbaine avec l’Institut d’écologie et une grande figure de l’écologie du XX° siècle, Monsieur Jean-Marie Pelt, nous a déçus en perdant son indépendance et surtout cet état d’esprit de ville innovante. L’écologie se joue à l’international. Nous sommes confrontés à des problèmes écologiques mondiaux et à une culpabilisation au quotidien mais aussi à un grand non-sens et à beaucoup de contradictions.
Comme par exemple la préservation de la biodiversité indiquée dans le rapport.
Mais après l’invasion du frelon asiatique qui pointe le bout de son dard, si j’ose dire, dans nos régions nous sommes aussi confrontés à la coccinelle asiatique. Introduite en 1992 et qui ravage la coccinelle européenne rouge à 7 points. Y-t-il un plan de lutte à Metz contre cette coccinelle invasive ?
La finalité 5 de cet agenda prône la consommation responsable. Est-ce vraiment responsable de paver les voies de votre divin bus Mettis avec des matériaux importés de Chine quand on peut s’approvisionne en France. Vous ne cessez de répéter que l’écologie c’est les circuits courts. Je ne pense pas que faire venir des pavés par container et par bateau sur des milliers de km soit vraiment écolo.
De plus, depuis l’été, les travaux de réparation de ces voies n’en finissent plus. Exemple, le moyen pont encore en réfection depuis une semaine déjà.
C’est affligeant de voir tous ces moyens déployés pour réparer ces dégâts après seulement 2 ans d’activité quand le reste des voiries est laissé à l’abandon, alors que c’est une obligation de les entretenir
La COP 21 qui dans les faits devrait se nommer COMM 21 va participer à l’aggravation de ce que vous dénoncez avec les 20 000 participants attendus. Les déplacements par jet des gouvernants du monde entier, la pollution, les déchets, le blocage de Paris…. Tout ça n’est non plus très écolo.
Dans les faits, nous savons que des enjeux économiques défendus par certains sont la cause de la destruction de la planète ! Alors comme le mythe de Sisyphe, nous auront beau remonter notre rocher qui va redescendre sans cesse… tout sera saboté par des trusts puissants.
Tant que nous ne lutterons pas comme c’était dénoncé « jadis naguère » (expression de Dominique Gros), par François Hollande, et qui visait une certaine forme de finance.
Attaquons-nous aux vraies causes et peut-être commencerons-nous enfin à trouver une ébauche de solution.
Pour finir, je voudrais revenir sur la page 23 du rapport pour vous demander le lien entre la tête de chapitre « renforcer les liens intergénérationnels » et les 737 places d’hébergement d’urgence supplémentaires pour arriver à 1730 places au total du fait de l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile.
J’ai l’impression que les demandeurs d’asile sont mis à toutes les sauces en ce moment.
Bref, ce rapport est à l’écologie ce que le sirop de mirabelle est à la liqueur de mirabelle. Il en a la couleur mais hélas, ni le goût ni la saveur
Thierry Gourlot et Bérangère Thomas,
Conseillers municipaux de Metz.