Intervention :
Explication de vote :
La délibération qui nous est présentée indique que le centre Pompidou, en mai 2010, posait un regard renouvelé sur l’art dans l’espace urbain.
Serait-ce à dire que l’aspect classique, baroque, voir nouveau, la pierre de Jaumont, le quartier impérial ne seraient qu’un vestige du passé et d’un autre temps obscur.
Il faut, comme le dit le rapport « favoriser l’appropriation de l’art contemporain par le grand public« , ce qui apparemment ne va pas de soi.
Quand il faut expliquer l’art afin de comprendre quelque chose et non le ressentir comme tout belle œuvre qui parle au cœur, aux sens et à l’âme je me méfie.
Des flexibles modulables même poétiquement appelés « Parenthèse éphémère » d’Edith Meunier, décrit comme monde dérisoire où l’emballage de pacotille a plus de valeur que le contenu n’ajoute rien au paysage si ce n’est une intrusion maladroite.
Tout comme les deux autres artistes dont les modules en plastique violent l’espace végétal. D’ailleurs sur le site de ces artistes, les Simonnet, je cherche un semblant d’explication. Je cite : « si longtemps présentée comme individuelle pour des raisons plus mercantiles que créatives la création devient objective, raisonnée, ludique et potentiellement ludique« . Tout cela me laisse dubitatif.
Nous avons la faiblesse de penser que les jardins ont leur propre vie, leur propre beauté et que si l’homme doit intervenir c’est en respectant la nature en utilisant des matériaux issus de celle-ci comme la pierre ou le bois.
Les premières traces connes de jardins remontent en Mésopotamie au 3ème millénaire avant Jésus Christ. Je passerais sur les jardins de Babylone, le Genius loci des grecs qui est un lieu ombragé où professeurs et philosophes dispensaient leur enseignement.
Le moyen âge et ses jardins crées par les moines, dédiés à la contemplation, à la purification et à la rédemption.
La renaissance, le grand siècle où les fontaines, les arches et les statues mariaient harmonieusement végétal et minéral. Jusqu’à nos jours où souvent hélas le mauvais goût et la provocation sont rois.
On était dans l’éphémère qui dure si j’ose dire tant ces souvenirs ne s’effacent pas.
Il ne faudrait pas qu’à Metz comme à Canne, samedi dernier, on ne déroule plus le tapis rouge aux fleurs si ce n’est si j’ose dire par l’entrée de service.
Nous souhaitons, nous, que l’embellissement de la ville corresponde à la qualité de ville jardin que Metz a gagné grâce à son équipe des espaces verts et cela lui suffit sans la dénaturer par des apports qui ne peuvent que choquer dans un espace urbain qui prétend à la reconnaissance de l’UNESCO.
C’est pourquoi nous voterons contre.
Thierry Gourlot
Conseiller municipal de Metz
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